Boubou Cissé : Un danger pour le développement minier et l’émergence du Mali

Avr 23, 2015 - 01:36
Avr 23, 2015 - 02:07
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[caption id="attachment_195743" align="alignleft" width="300"]Le Ministre de l’Industrie et des Mines, Dr Boubou Cissé Le Ministre  des Mines, Dr Boubou Cissé[/caption] Le ministre Boubou Cissé, qu’il a nommé à la tête du département des Mines pour cette mission, marche plutôt à reculons, nous éloignant de cet objectif, une promesse solennelle du chef de l’Etat. En effet, il s’est évertué à retirer leurs titres aux opérateurs miniers maliens, à fermer des mines et à empêcher les orpailleurs de travailler dans les placers où ils sont en butte à toutes sortes d’exactions.                                                      L’homme démontre une absence de vision  à la tête du département. Le monde minier se retrouve ruiné avec le retrait des titres et  la fermeture de mines. A ce rythme nous mettrons du temps sans assister à l’ouverture de nouvelles mines.  Les orpailleurs n’ont plus que leurs yeux pour pleurer, eux à qui l’ont a tout promis après l’expression de leurs suffrages. On a l’impression qu’il est en mission commandée au profit de lui-même et d’intérêts  étrangers avec lesquels il est de connivence. C’était un novice à une période charnière, alors qu’en 2013 les opérateurs miniers nationaux voyaient leurs activités ralenties sinon stoppées depuis la crise politico economicoinstitutionnelle causée par le coup d’Etat du 22 mars 2012. On espérait, comme le nouveau président IBK élu pour son slogan « Pour le bonheur de Maliens, l’honneur  et la fierté du Mali », l’avait promis, que l’or allait enfin briller pour ses concitoyens. Mais l’activisme du nouveau ministre Boubou Cissé, semblait en mission commandée pour en découdre autant avec les opérateurs  miniers de l’Uniomine  qu’avec les pauvres orpailleurs des principaux sites du pays a jeté une ombre pesante sur  le présent et le futur du secteur. Il s’est ainsi fait un point d’honneur d’annuler systématiquement plus de 139 permis miniers aux 2/3 appartenant à  des opérateurs nationaux. Provoquant la faillite et la précarité dans un secteur qui se remettait lentement de la crise. La bonne gouvernance prônée par le président Ibrahim Boubacar Keita a été littéralement sabotée dans l’économie minière pourvoyeuse de richesses et de devises à l’Etat malien, avec une proportion considérable du  produit national brut (PNB). Presqu’autant, que Le secteur agricole et l’or blanc (le coton). Boubou Cissé est allé encore plus loin en instrumentalisant littéralement la DNGM (Direction Nationale de la Géologie et des Mines) qui est la cheville ouvrière de la politique nationale de recherche et de développement minier. En nommant comme directrice générale à sa tête une simple ingénieure géologue, sa belle-soeur Mme Lelinta Awa BA, dont la grande sœur est mariée à son grand frère, au détriment d’éminents spécialistes à l’expérience considérable, les ingénieurs des mines, le ministre Boubou Cissé a réussi l’exploit d’en faire une coquille vide, inapte, faute de cadres expérimentés en nombre suffisants et à la place qu’il faut, à mener les activités de recherche et de développement indispensable à la découverte de nouvelles mines, de gisements plus conséquents, plus rentables et à l’essor de l’industrie minière malienne, en droit, vu ses potentialités, au sommet de la hiérarchie des pays miniers de l’Afrique  Noire. Boubou Cissé a poussé le crime plus loin en déstabilisant l’Autorité pour la Recherche Pétrolière (AUREP) et en improvisant les fraudes du Programme de Développement des Ressources Minérales (PDRM). Le ministre Boubou Cissé devient boulimique et même insatiable en humant le vent des projets porteurs. Il a aussi détourné les projets de l’Ecole des Mines et de la Fonderie de l’or produit au Mali au détriment de la Chambre des Mines, l’initiative des miniers nationaux. L’élaboration du cadastre minier et la reprise de l’instruction et de la délivrance des titres miniers lui ont donné l’occasion de commettre des délits d’initié. Pour négocier les titres miniers annulés et les projets  avancés, il a facilité la création de sociétés pour postuler  sur ces projets dans un période de trois mois. De quelle manière? Le subterfuge est désormais de notoriété publique. Notre estimé confrère « Pays Emergent » a dévoile la méthode diabolique dans une parution du mois de mars dernier. « Le 20 novembre 2014, il a annoncé à ses proches que la mesure de suspension allait être levée le 25 novembre 2014 leur permettant ainsi de séparer leurs dossiers de candidatures sur les permis convoités, de les acheminer à la DNGM dès le 24 novembre 2014. Le 25 novembre 2014, la direction nationale de la DNGM a signé la note de levée de la suspension et dès 8 heures, le même jour, l’enregistrement des dossiers des initiés et proches de Boubou Cissé a commencé sur toutes les zones à fortes potentialités aurifères et les projets avancés. Il faut signaler que le registre  d’enregistrement n’était ni coté ni paraphé, de sorte que des  modifications pouvaient intervenir à tout moment. Ce jeu leur a permis de dire que leurs acolytes étaient les premiers demandeurs, donc les premiers à être servis. C’est, un cas de délit d’initié et l’égalité des citoyens a été violée ». Le même  mic mac est employé pour l’attribution des permis miniers à la discrétion du ministre Boubou Cissé et de sa belle-sœur de la DNGM, au lieu d’une commission nationale agréée instituée sous son prédécesseur Amadou Baba Sy, que le monde minier est entrain de regretter amèrement. En nommant  Boubou Cissé, ministre des mines, IBK a-t-il intentionnellement mis le loup dans la bergerie ? C’est la question que tout le monde se pose avec les scandales à répétition qui l’éclaboussent. Cela disqualifie la gouvernance du Kankélétigui.  A cette allure, l’or promis briller pour le bonheur des Maliens finira bientôt à  devenir un cauchemar pour nos concitoyens, opérateurs miniers, ceux des sites à recycler désormais en danger de mort imminent. Tout cela à cause d’un homme, un proche d’IBK et de sa famille, le ministre des mines Boubou Cissé, celui par qui le désastre vient. Oumar Coulibaly

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