Bourama Touré dit Bara arrêté par le 13ème arrondissement de Police : Pour le vol de plusieurs dizaines de motos Jakarta

Après avoir semé la terreur et la désolation dans plusieurs quartiers du District dont Diatoula, Tabakoro et Sirakoro Mèguètana, Bourama Touré dit Bara est enfin tombé dans les filets des éléments du Commissaire principal Ntogou Niaré en charge du 13ème Arrondissement. N'hésitant pas une seule seconde à faire usage de son fusil, il opère toujours avec son complice qui a pris la clé des champs. Contrairement aux autres voleurs, Bara ne s'en prend à ses victimes que dans la journée. Entre 10 heures et 12 heures il enlève deux motos et deux autres entre 16 heures et 18 heures soit au total quatre motos par jour.

Avec l'arrestation de Bourama Touré dit Bara, le jeune Commissaire Mamadou Tamboura, chef de la brigade de recherches du 13ème arrondissement et ses hommes viennent de réaliser l'une des plus belles prises depuis le début de cette année.

Né en 1975 dans le Cercle de Djenné, marié à deux épouses et père de cinq enfants, Bara qui se dit employé de commerce est un repris de justice.

Poursuivi en 2005 par le Tribunal de première Instance de Kati pour vol de moto, il a organisé la grande évasion de la prison de la dite localité au cours de laquelle une cinquantaine de pensionnaires avait pris le large.

Recherché activement par toutes les unités de police, il a été cueilli à froid le mercredi 15 juin quand il faisait réparer sa moto à Yirimadio. Ce, suite aux informations fournies par un indicateur. Son complice, Fanta Mady Camara dit Guinéen, est en fuite "mais son interpellation n'est qu'une question de jours" ont promis l'Inspecteur de classe exceptionnelle Salifou Tangara et l'Inspecteur Boubacar Sissoko. Leur mode opératoire est très simple.

En effet, c'est en jacket et cagoule qu'ils tendent des pièges à leurs victimes qui, sous la menace du fusil, abandonnent leurs biens composés de motos Jakarta, téléphones portables, appareils photos et sommes d'argent. D'ailleurs, lors de son arrestation, Bara portait sur lui un fusil dont il n'a point le permis de port et sept cartouches.

Pour brouiller la piste aux enquêteurs, Bara a choisi de ne pas parler. Toute chose qui a fait dire au très expérimenté adjudant Modibo Traoré que "les receleurs sont certainement ses proches parents qu'il ne veut pas dénoncer". Les plaintes qui affluent finiront par confondre Bara car la brigade de recherches du 13ème Arrondissement a procédé à l'audition de certaines victimes.

Parmi elles, Cheick Ahmed Tidiane Koné dont la moto a été enlevée sous la menace du fusil par Bara et son complice le jeudi 9 juin entre 11 heures et 12 heures, Harouna Sacko qui s'est fait déposséder de sa moto il y a environ trois mois, Cheickna Mohamed Sidibé dont la moto a été enlevée le jeudi 16 juin, Daouda Diarra qui a vu sa moto partir le vendredi 13 avril. Quant à Mme Sogoba Mariam Dembélé et Moumouni Togo, ils ont été expropriés par Bara et son complice respectivement le mardi 14 juin et le mercredi 15 juin.

La perquisition effectuée au domicile de Bourama Touré dit Bara sous les yeux vigilants des sergents Sékou Coulibaly et Baba Togora a permis de mettre la main sur la façade d'une moto Jakarta de couleur noire, deux protège-nez, cinq jackets de couleurs noire, rouge, chocolat et verte.

Les éléments de la brigade de recherches sont déterminés à faire toute la lumière sur le "cas Bara" qui, rien qu'à le regarder, ressemble à un homme très dangereux. C'est pourquoi, il a été confié au Procureur du Tribunal de première Instance de la Commune VI pour association de malfaiteurs, vol qualifié, port illégal d'armes à feu et évasion. Pour ce dernier chef d'accusation, il intéresserait fortement le Procureur de Kati d'où il a organisé la grande évasion il y a quelques années.

Diakaridia YOSSI