Brésil : Lula accusé d'avoir été le "chef suprême" de la corruption
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Une « farce » de nature « politique »
Lula a toujours rejeté les accusations à son encontre, affirmant notamment ne jamais avoir été propriétaire de cet appartement. Mercredi, il a précisé sur sa page Facebook qu'il s'était rendu « une fois » dans ce triplex de Guaruja (littoral de São Paulo, sud) quand il avait envisagé de l'acheter. Quelques heures plus tard, l'ancien ouvrier métallurgiste devenu le président le plus populaire de l'histoire du Brésil a annoncé qu'il tiendrait une conférence de presse jeudi à São Paulo (sud). S'exprimant dans cette même ville, l'avocat de Lula, Cristiano Zanin Marins, a déclaré que l'accusation du procureur Dallagnol, qui manque de preuves, s'était « perdue dans un déplorable spectacle ». « C'est une accusation de nature politique dont la finalité est d'imposer une condamnation indue et injuste contre Lula », a déclaré son avocat. La femme de l'ex-président, Maria Leticia, et six autres personnes, dont Leo Pinheiro, ex-patron d'OAS, et le président de l'Institut Lula, Paulo Okamoto, font également l'objet d'une inculpation. Lula est visé par trois enquêtes dans le cadre du scandale Petrobras, une affaire qui a coûté plus de 2 milliards de dollars à la compagnie phare du Brésil et a bénéficié à des dizaines d'hommes politiques de divers partis, à des entrepreneurs du BTP et à des directeurs de Petrobras. Il avait déjà été inculpé le 29 juillet de tentative d'entrave à la justice. C'était la première fois que l'emblématique ancien chef de l'État était appelé à rendre des comptes devant un tribunal en liaison avec cette affaire. Le 26 août, la police brésilienne avait formulé à son encontre, toujours dans ce dossier, des accusations de corruption passive et de blanchiment d'argent, en plein procès en destitution au Sénat de sa dauphine politique Dilma Rousseff. Ses avocats avaient alors dénoncé une inculpation « politique », ne croyant pas à une « coïncidence ». Si Lula était condamné, il ne pourrait plus aspirer à se présenter à un troisième mandat en 2018. Fin juillet, il avait déposé une requête auprès du Comité des droits de l'homme de l'ONU à Genève contre les « abus de pouvoir » dont il se disait victime. Ses ennuis judiciaires représentent un nouveau coup dur pour la gauche brésilienne après la destitution par les sénateurs, pour maquillage des comptes publics, de Dilma Rousseff, remplacée le 31 août par son ancien vice-président Michel Temer, l'homme fort du PMDB (centre droit), jusqu'à la fin de son mandat fin 2018. LIRE AUSSI. L'argent de la corruption passe toujours par les banques suissesQuelle est votre réaction ?
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