La demande d'aide faite par Dioncounda Traoré à l'Afrique de l'Ouest le mardi dernier a failli couter chère au président de la transition. N’eut été l’intervention de certains officiers, des éléments incontrôlés de Kati, hostiles à la présence de forces étrangères sur le territoire malien, allaient descendre sur le palais de Koulouba dont les travailleurs ont été obligés de chômer la journée de vendredi.
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Le palais présidentiel de Koulouba à Bamako.[/caption]
Après plusieurs mois d’hésitation, le président de la transition, Dioncounda Traoré, s’est décidé mardi dernier d’envoyer au président ivoirien Alassane Ouattara la requête autorisant la Cédéao à apporter un soutien militaire au Mali pour en découdre avec les islamistes qui occupent le Nord du pays.
Si le ministre de la Défense et l'état-major malien soutiennent clairement cette demande, ils ne sont pas forcément suivis par l'ensemble des troupes, ce qui crée des remous à Kati où la situation est tendue depuis le mercredi dernier. Et la soirée a été particulièrement très mouvementée à Kati où des éléments incontrôlés avaient même décidé de descendre sur le palais de Koulouba et contraindre le président Dioncounda Traoré à revenir sur sa requête à la Cédéao d’envoyer des bataillons étrangers dans le nord. De sources concordantes, il a fallu plusieurs négociations pour les calmer et on dit que l’ex-chef de la junte a été obligé de monter au créneau pour « leur faire entendre que l'heure n'était pas à un nouveau coup de force et qu’il était urgent d'avancer d'un même pas ». On dit que des arrestations ont même eu lieu notamment certains leaders de l’ex-junte qui seraient derrière la révolte des jeunes. Mais, pour l’instant, il est difficile de vérifier cette information, mais il nous est revenu que la tension est toujours vive du côté de Kati où on a encore du mal à accepter la présence des forces étrangères.
Abdoulaye Diakité