Bulles : Un général déchu chez un général réhabilité
Ils sont tous deux des généraux vrais connaisseurs de l’armée malienne. Depuis le plus de trente ans que ces deux hommes collaborent étroitement, Moussa Traoré et Kafougouna Koné ont développé beaucoup de complicité. Ils ont aussi des affinités. Le gros divorce entre ces deux militaires s’est produit au moment du coup d’état du 26 mars 1991. Ce qui est certain, ce coup contre Moussa Traoré n’aurait pu se réaliser sans la complicité de Kafougouna Koné. Car, selon les proches de Amadou Toumani Touré, ATT, le principal auteur de ce renversement, Kafougouna aurait décliné la proposition d’être le premier responsable des tombeurs du général Moussa Traoré. Vingt et un an plus tard, nous sommes en 2012, beaucoup d’eaux ont coulé sous le pont sociopolitique du Mali. Suite aux problèmes liés au coup d’état du 22 mars 2012, Cheick Modibo Diarra, qui est le mari de la fille de l’ancien président Moussa Traoré, occupe maintenant le fauteuil d’homme fort du Mali en sa qualité de premier ministre avec plein pouvoir. Afin d’avoir des faveurs de ce pouvoir, ce qui n’ont pas de bon et direct contact avec le premier ministre, CMD, s’approchent de GMT. C’est dans ce contexte que le général Kafougouna Koné qui a gardé son portefeuille ministériel pendant une dizaine d’année auprès du général ATT, s’est présenté au domicile du général Moussa Traoré pour le rencontrer. Quand Kafougouna Koné a été annoncé à Moussa Traoré, ce dernier a insisté pour savoir de quel Kafougouna il s’agit. Dès qu’il a su que c’est bien son compagnon d’arme, le général Kafougouna, Moussa Traoré a répondu que le général Kafougouna qu’il connait est déjà mort. Après l’insistance de l’intermédiaire, le général réhabilité, Moussa Traoré, a reçu le général déchu Kafougouna Koné dans une atmosphère très glaciale, nous a précisé notre source bien introduite.
L’erreur du premier ministre Cheick Modibo Diarra
Doté de plein pouvoir par l’Accord-Cadre entre le CNRDRE et la Cédéao, Cheick Modibo Diarra, le puissant patron des ministres de la transition, a manqué de discernement concernant le mini-sommet du samedi 07 juillet au Burkina. CMD savait au moins que l’une des principales raisons de cette rencontre était la destruction de l’équipe gouvernementale qu’il a formée pour résoudre la crise malienne. S’il a trouvé une bonne excuse pour ne pas participer à ce mini-sommet, le premier ministre malien ne devait en aucune manière cautionner moralement cette rencontre d’humiliation du citoyen malien au Burkina par la présence d’un quelconque représentant du gouvernement. Il a beaucoup affaibli sa notoriété par la participation de madame le ministre chargés des maliens de l’extérieur à la cette réunion de démolition de son équipe dirigeante. Cette erreur commise par le premier ministre est-elle corrigeable ?
Ce tireur nocturne tiré dans l’ACI 2000 à Bamako
Dans presque toutes les grandes capitales du monde, quand le rythme de la pauvreté devient galopant, la criminalité suit automatiquement le pas. Bamako, la capitale malienne, n’échappe à ce douloureux accroissement du grand banditisme.
Le samedi 07 juillet dernier, dans l’ACI 2000 de Bamako, un jeune tireur nocturne, surnommé Wagashi, épaulé par son complice, a entamé son habituel travail criminel aux environs de 20h00. Ce jeune Wagashi ( griffeur) a ainsi tenté évanouir par des jets de gaz une jeune fille et un jeune garçons dont les deux motos se suivaient. Face à leur résistance, le jeune bandit a tiré d’abord des coups de feu d’intimidation. Ne voulant céder sa moto, le garçon motocycliste a osé se jeter sur son agresseur pour le mettre hors d’état de nuire. Cette embuscade juvénile animée par des détonations de sept coups de pistolet s’est déroulée devant une dizaine de personnes ébahies dont notre collègue de Option. Lors de leur corps à corps violent, le thorax du tireur nocturne a été percé par ce même pistolet qui lui servait d’arme de braquage professionnel. Wagashi s’est écroulé sans crier dans son sang qui coulait. Avant l’arrivée de la police sur la scène de crime, le téméraire garçon qui a pu sauver sa moto et sa vie, a accordé cette courte entrevue à Option « J’étais sur la rue principale quand cette fille m’a demandé de l’aider à traverser cette rue là pour sa sécurité. C’est ainsi que je l’ai suivi. À notre arrivée au coin de rue, il a lancé sur elle puis sur moi son gaz. Après, son complice lui a dit de tirer sur moi. Lors de notre bataille son complice a fui sur leur moto avant qu’il soit atteint par une balle sortie de son pistolet déclenché par lui-même… Quant à moi, c’est Dieu seul qui m’a sauvé », a-t-il confié à Option. Le dimanche matin nous avons appris que Wagashi, le tireur nocturne, est décédé suite à sa blessure.
Les autorités compétentes doivent augmenter dans l’ACI 2000, ce quartier industriel et commercial, les patrouilles policières pour assurer la sécurité de nombreux citoyens qui fréquentent nuit et jour cette zone sensible de Bamako.
Blaise biaise les maliens
Lorsqu’on use des moyens détournés pour se foutre d’une personne ou d’une nation, on la biaise. C’est ce que le gentil monsieur Blaise Compaoré, homme culotté de la Cédé-chaos, pardon la cédéao, a fait à la nation malienne lors de sa rencontre improvisée du 07 juillet avec certaines personnes dont des maliens assoiffés de pouvoir gouvernemental. Cette rencontre de Ouagadougou a été entièrement boudée par de grandes et influentes personnalités du Mali dont Elhadj Mahmoud Dicko, Monseigneur Joseph Zerbo, Hamadoun Amion Guindo, IBK, Soumana Sacko, Hamed Sow, Moussa Mara et autres. Dans la salle de ce mini-sommet assombrie par ces absences remarquables, Blaise Compaoré, visiblement mal à l’aise, a tenté de justifier le refus de sa cédéao de venir écouter les maliens au Mali en ces termes ironiques« Nous voulons venir à Bamako, mais nous ne voulons pas être frappés. La première fois que nous avions décidé d’atterrir à Bamako, nous n’avons pas pu le faire. La deuxième fois que nous nous apprêtions à y aller, c’est le Président par intérim, Dioncounda Traoré, qui a été agressé. Mettez de l’ordre à Bamako et nous viendrons ». Par de tels propos tout patriote malien doit se sentir piquer par une abeille morte comme le dit un adage bambara du Mali. Car c’est le même Blaise Compaoré qui, pour accéder au pouvoir, a assassiné l’emblématique Président Thomas Sankara et ses fidèles compagnons avant de tuer les Jean Baptiste Lingani et plusieurs autres indésirables pour conserver ce pouvoir durant 27 ans maintenant. Nous voulons que le très gentil Blaise réponde à cette question simple : Entre le tueur et le frappeur qui doit-on craindre le plus ? Pour avoir été hier, le plus intime « ami» de Thomas Sankara avant de devenir le plus grand confident des dirigeants français, sarcastiquement Blaise biaise les maliens aujourd’hui.
La rédaction
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