Depuis cinq ans,
Blaise Compaoré se fait discret dans la capitale ivoirienne. Hormis quelques séjours à l’étranger, au Maroc, pour bénéficier de soins ou des vacances au Sénégal, il quitte peu les bords de la lagune Ébrié où il a élu domicile.
Mais d’un œil averti, il continue de suivre la vie politique burkinabè et notamment celle de son parti. Dans sa résidence ivoirienne, il reçoit régulièrement des caciques du CDP en proie aux dissensions internes.
En septembre dernier, il a convoqué, à Abidjan, Eddie Komboïgo et Léonce Koné pour gérer
une querelle de pouvoir au sein du parti, dont il est toujours
président d’honneur.
« C’est le fétiche du CDP »
Pour Émile Kaboré, compagnon d’exil de l’ancien chef d’État, et condamné à 30 ans de prison par contumace dans la tentative de coup d’État de 2015 au Burkina Faso, «
leurs ambition personnelle leur font oublier d’où ils viennent. Blaise Compaoré, c’est le fétiche du CDP ».
Ce proche de l’ex-président ajoute : «
Il a manifesté le souhait de revenir. L’intelligence politique devrait pousser le clan de Roch Kaboré à trouver une solution. »
En avril dernier, l’ancien homme fort du Burkina Faso a adressé
une lettre au président Kaboré où il faisait part de sa «
disponibilité » pour soutenir des initiatives de paix dans un pays en proie aux attaques terroristes. Une lettre dont le président burkinabè a fait savoir qu’il en avait pris acte.