Campagne agricole 2011-2012 :   Un optimisme mesuré.

La Campagne agricole 2011- 2012  est entrée dans une phase cruciale avec la fin de la période des semailles. Le Premier Ministre a réuni  les intervenants du secteur pour une première appréciation de la situation. Il ressort de la rencontre que  4 millions d’hectares de terres cultivables ont été emblavées sur une prévision initiale de 6 millions prévus. Quant aux besoins alimentaires du Pays, ils sont évalués à 8, 9millions de tonnes de céréales.

  Evolution normale des cultures S’il y a un ministre qui ne peut partir en vacances, c’est bien le ministre de l’Agriculture.  M. Aghatam Ag Alhassane à ce tournant important de la campagne agricole, avait plutôt entrepris une longue tournée à l’intérieur du Pays pour évaluer l’état végétatif des cultures. Au terme de ce périple dans les champs et fermes agricoles des principales régions agricoles, il  a donc jugé bon de conférer  ce mardi 16 août une séance de travail avec Mme le Premier Ministre, Mme Mariam Kaidama Sidibé afin de avec Mme le Premier Ministre afin de faire le point de sa tournée. Malgré l’installation tardive de l’hivernage, la pluviométrie selon les prévisions est annoncée de normale à excédentaire par rapport à la moyenne enregistrée l’année dernière. Les cultures évoluent normalement pour les semences qui ont été faites assez tôt mais le temps des semences est quasiment terminé à l’exception des vallées humides et des plaines le long des cours d’eau.

Le ministre reste optimiste car sur 6millions d’hectares de terres prévues pour être emblavées 4 millions ont été effectivement mises en valeur. La consommation céréalière du Mali est évaluée à 8, 9 millions de tonnes et dans une précédente intervention le ministre laissait entendre que cette quantité pouvait être légèrement dépassée. Reste l’accompagnement de l’Etat. Plus que jamais pense le ministre, l’agriculture constitue le levier de la croissance économique de notre Pays tel que l’a souvent souligné le Président de la République. Le ministre pense que cet accompagnement doit permettre de d’éloigner les risque de famine et mieux de booster notre économie.

L’implication de l’Etat reste indispensable Mme le Premier ministre a pris note de la nécessaire intervention du ministère de l’Agriculture et de la CMDT (Compagnie Malienne des Textiles) pour accompagner les producteurs. Cet accompagnement a dit le ministre Aghatam commence par la mise à disposition des intrants agricoles. On sait que les dispositions ont été prises à cet effet mais le ministre a surtout souhaité que les phosphates du Tilemsi dont la relance de la production est en cours puissent répondre à la demande des agriculteurs maliens ce qui à son avis serait une économie de devises pour le Pays. Cet accompagnement et ce suivi de l’Etat a un coût qui s’élève à environ 260 millions de francs CFA et Mme Kaidama Sidibé a invité toutes les parties concernées à une concertation pour faire face à ces problèmes.

 Après la crise alimentaire de 2009- 2010 qui a été relativement bien gérée par les autorités maliennes contrairement à beaucoup d’autres qui ont connu des émeutes de la faim, les pouvoirs publics ont accru leur vigilance à l’endroit du  secteur agricole qui occupe plus de la moitié de la population d notre Pays. Une bonne pluviométrie pensent tous les spécialistes devraient permettre de relancer la culture du coton comme l’ensemble des spéculations céréalières.
 
Piyahara Diamounténé