Ce que je pense… : ATT et son équipe doivent partir maintenant
Les nouvelles positives du front ont fait baisser certes la tension mais, la marmite Mali continue à bouillir par ce que les élections malgré les élucubrations d’un régime vacillant, ne pourront pas avoir lieu, explique bien de spécialistes. Pourtant, le régime essaye à travers des visites de terrain à la DGE, à la CENI, rencontres avec les Préfets et les Maires pour faire croire à l’opinion nationale et internationale que les dates des élections présidentielles et législatives seront respectées. Comment cela est-ce possible lorsqu’une partie du pays est quotidiennement agressée, les populations en fuite ?
Il est vrai que certaines sources parlent de faire voter nos compatriotes qui sont dans les camps de réfugiés autour du pays. Comment et quand ?
Tout ce tintamarre n’est autre que du folklore pour gagner du temps. Une manière de compromettre dangereusement les élections du 29 avril prochain. Voire l’unité nationale. Ce qui permettra au locataire de Koulouba et à ses acolytes de demeurer au pouvoir pour poursuivre le vol et le pillage de nos ressources. Un régime qui par ses politiques excursionnistes, fractionnelles, nous a conduit à ce désastre. Qui l’aurait cru qu’avec le retour du « héros » de mars 1991, que celui-ci et ses camarades conduiront le grand Mali vers cette situation ?
Pour le moment, pour éviter le pire à notre pays, si ATT et son équipe aiment le Mali, ils doivent admettre de jeter l’éponge pour permettre à une équipe de Transition dirigée par un civil de mener le bateau Mali à bon port. Sinon, la majorité de nos compatriotes et de nos partenaires sont convaincus que le vrai mal du Mali, ce sont eux à cause de leur gestion calamiteuses éhontée des affaires l’Etat.
Oui, le Général Moussa Traoré qui a été diabolisé doit ricaner, voire bien rire de ces « démocrates ». Car pour cet homme d’Etat : « on ne dirige pas un pays par consensus, ni par copinage, ni récompenser le mérite ».
Notre pays, notre Nation n’est pas xénophobe. Nous ne connaissons pas cette manière.
Il faut dire que depuis l’arrivée d’ATT et de son équipe aux affaires en 2002, les différentes politiques qui ont consisté à tribaliser les nominations, régionaliser la décentralisation, ont vu le jour. La dernière en date est la création de nouvelles régions administratives sur une base purement ethnique, l’exclusion systématique de cadres qui ont refusé le vol, la tricherie et la supercherie. Même la grande muette n’a pas été épargnée. Il suffit de jeter un coup d’œil sur les recrutements, les passages de galons pour piquer une crise.
Bref, la situation sécuritaire du Mali, le climat social (chômage des jeunes) et politique (division de la classe politique et inexistence d’une Opposition digne de ce nom) et même économique (cherté de la vie, flambée des prix). Dans ce cas, si voulons sauver la démocratie, avoir des élections transparentes et crédibles, ce ne serait pas avec cette équipe en place. Soyons réalistes et regardons-en face. ATT et ses hommes ont montré leurs limites pour diriger le Mali. Une Transition s’impose. Elle doit être dirigée par un civil. Le plus rapidement que possible avant un tsunami puisqu’au fur et à mesure que le conflit perdure, els esprits se chauffent et surtout le mutisme des pouvoirs publics à se prononcer sur la tenue de ces élections.
Il est vrai que l’un des paroliers de Koulouba vient d’annoncer de façon laconique la compromission dangereuse des élections. Cette phrase vaut son pesant d’or. Si après cette sortie sur une chaîne étrangère, la classe politique ne rend pas compte qu’elle est flouée. Nous autre avons compris la manœuvre depuis fort longtemps et avions décidé de la dénoncer malgré tous les risques encourus.
Pour éviter que le pays en s’embrase, la démission sans condition d‘ATT et de son équipe s’impose.
Bokari Dicko
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