Le retour au palais présidentiel en 2002 du tombeur de ses « maîtres » un 26 mars 1991, avait suscité beaucoup d’espoir et de confiance au « héros » d’alors.
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Ainsi donc, de son investiture le 08 juin 2002, ATT à nos jours, s’est mis au travail, posant des pierres de constructions de routes, d’usines, de mines, de création d’emplois, de constructions de barrages, de centres de santé, d’hôpitaux.
L’homme est sur tous les fronts. A la fin de ce premier quinquennat, l’enfant du Sudu Baba a mis le turbo pour avoir un second mandat en 2007. Là, l’homme félin qu’il est a réussi a convaincre bien de candidats pouvant lui créer de l’ombre sauf Ibrahim Boubacar Kéïta, président du RPM qui ira croiser le fer avec lui lors de la présidentielle d’avril 2007. Il passe dès le premier tour sans surprise puisqu’il n y avait pas de candidats potentiels à part IBK du RPM.
ATT en bon stratège maintiendra sa méthode de gestion du Mali « nouveau » par le consensus. Ainsi, tous les partis politiques et même la société « civile » viendront « manger » à sa table. Même SADI qui se réclame de l’Opposition mais ils quitteront le gouvernement après avoir compris la politique de « l’autruche du locataire de Koulouba ». Les autres y compris le RPM, l’ADEMA, l’URD, le CNID, le MPR continueront à travailler avec le locataire de Koulouba sans renier sa politique de gestion du pays qui a montré toutes ses limites. Ayant goûté aux délices du pouvoir, ATT et compagnie continueront leur chevauchée solitaire en continuant à saboter les institutions de la République par son omniprésence à toutes les cérémonies mêmes celles dédiées aux Ministres, Directeurs Généraux, Gouverneurs de régions, aux Préfets et Sous-préfets, aux Maires et autres.
Cette grande offensive du Général ATT qui est partie depuis son investiture du 08 juin 2002 et qui ne s’est jamais stoppée à ce jour, visait à faire ancrer dans la mémoire collective malienne qu’il est un gros travailleur. Donc incontournable afin que nos compatriotes lui demandent de rester pour briguer un troisième mandat en violation de la Constitution. Le plan « A » comme l’indiquent bien d’observateurs de la place les plus avisés.
La création du PDES rentrait dans cette optique après avoir compris que les maliens n’étaient pas disposer à cette mésaventure en violation des règles démocratiques acquises au prix fort même si l’homme fera croire qu’il ne veut pas de création parti politique en son nom, ce parti tentera de convaincre sans jamais convaincre nos compatriotes. La création de parti politique au nom d’ATT a valu au Ministre Djibril Tangara son limogeage spectaculaire du gouvernement Pinochet. Alors pour quoi en créer aà quelques encablures du départ le 08 juin 2012 ?
Le pan « B »
Le plan « A »qui est synonyme de troisième mandat ayant lamentablement échoué, il fallait concocter un plan « B ». Pour tous els observateurs, analystes et des citoyens avisés, le déclenchement d’une énième rébellion le 17 janvier est qualifié comme une manière de demeurer au pouvoir en créant une période transitoire dirigée par ATT et son équipée.
Certains soupçonnent même une sorte de « deal » entre ATT et l’ancien dirigeant Libyen qui n’est plus de ce monde. Les mêmes observateurs précisent que la rentrée des mercenaires du régime Kadhafiste lourdement armés, rentrait dans cette optique de déstabilisation du nord Mali afin d’empêcher à ce que les élections se tiennent aux dates fixées. Ce qui rappelle effectivement la stratégie du Président Laurent Gbagbo en Côte d’Ivoire afin d’empêcher Alassane Dramane Ouattara de devenir Président de la République. Sur ce point, le locataire de Koulouba s’est défendu sur les antennes de Radio France Internationale, il y a quelques jours, sans convaincre.
Horizons sombres…
A l’allure où vont els choses, les horizons semble être sombres pour le locataire de Koulouba et ses camarades s’ils ne prennent pas garde. Et pour cause !
L’une des caractéristiques fondamentales du régime ATT, est l’instrumentalisation de toutes les institutions de la République. La gabegie règne de façon flagrante et insolente. A titre d’exemples : l’Armée et la Justice.
Dans le premier cas, la discipline qui régnait à la chute du régime de l’UDPM du Général Moussa Traoré, a pris du plomb dans l’aile.
De nos jours, dans la grande muette à en croire bien de sources, la valeur cardinale demeure l’argent, qu’importe son odeur et sa couleur.
« L’impunité est totale », constate un haut gradé qui a requit l’anonymat. Pire, de façon générale, des proches du régime posent des actes les plus graves sans être inquiétés, encore moins interrogés, ni arrêtés. Et tout le monde cautionne cet état de fait.
En réalité, l’une des caractéristiques principales du régime d’ATT, est que les voleurs sont encouragés. D’où les meilleurs cadres sont ceux qui savent voler et distribuer, voir partager. Aussi, les marchés d’Etat sont attribués aux proches du régime. Le constat, ce sont des réalisations d’immeubles et autres maisons luxueuses ça et là à travers la capitale et dans les régions.
Instrumentalisation de l’appareil judiciaire
Sur ce plan, en interrogeant bien de compatriotes et d’étrangers qui ont décidé de venir investir chez nous, vous serez sidérez par les propos et entraves à vous couper le souffle. La conséquence directe de ce constat amer selon un Magistrat de la place : est la nomination de collègues jugés « hommes de paille » à la solde du régime. Et l’affaire du PDG de la BHM, M. Mohamed Diawara qui continue de croupir en prison malgré un arrêt de la Cour suprême qui l’innocente, est un exemple patent de l’instrumentalisation de la justice au Mali. Pour bon nombre de cadres de l’appareil judicaire et observateurs de notre pays, Koulouba qu’ils accusent de la putréfaction de l’appareil judiciaire, a fait ridiculiser notre Justice sans tenir compte des rapports de grands cabinets d’audits français et allemands qui innocentaient l’ex PDG de la BHM. Pour des maliens avisés, la justice malienne est caporalisée selon les desiderata de Koulouba et de ses animateurs.
De nos jours, le bilan concernant ces deux institutions capitales est sombre malgré le tape à l’œil et autre saupoudrage pour faire passer le Mali dans le concert de démocratie exemplaire. Un modèle quoi.
Au regard de ce tableau macabre, je peux affirmer que les horizons sont sombres pour le régime ATT pour avoir détruit des acquits de ses prédécesseurs dans bien de domaines : Armée, Justice, Ecole, Santé, sécurité, sureté du pays pour ne citer que ceux-ci.
Dans ce cas, de très probables poursuites pénales contre le locataire de Koulouba ne seront pas écartées pour deux raisons fondamentales : - primo le terrorisme avec AQMI qui enlève et fait libérer les otages chez nous ; secundo, le trafic de drogue qui a vu le Mali en l’espace de dix ans de règne ATT et compagnie, devenir une plaque tournante privilégiée dans la sous région Ouest-Africaine. A titre d’exemple, l’affaire dite « Air cocaïne » pour la quelle le menu fretin croupit toujours en prison pendant que celui que bien de sources soupçonnent d’être un des auteurs ou animateurs, Ould Aweïnatt ( lui qui est accusé d’être le constructeur de l’aérodrome de Tarkint qui sert d’atterrissage aux avions bourrés de cocaïne dont le contenu est chargé dans des véhicules (4x4) et disparaissent dans le désert à destination de l’Egypte via le Tchad et autres pays de la bande sahélo-saharienne), est libre depuis le soir du 20 janvier dernier. Les autres détenus Ben Hako et les Eric Vernay croupissent toujours en prison.
D’ailleurs, cet Aweïnatt sera gardé des mois durant à la Sécurité d’Etat, puis relâché le soir du 20 janvier dernier, sans être confié à un juge d’Instruction, encore moins par un Gendarme ou par un Policier.
De nos jours, rien ne filtre sur cette affaire qui est suivie avec beaucoup d’attention par les américains et les européens. Quant est-il des otages français détenus par AQMI au Mali, tenez-vous bien ?
Aux regards de ce qui précède, qu’est ce qui prouve que des comptes ne soient pas demandés à ATT et à son équipe en matière de terrorisme, d’AQMI, de drogue…?
Bokari Dicko