Ce «vendredi noir» du gouvernement malien : La preuve de la cacophonie

Déc 29, 2014 - 21:48
Déc 29, 2014 - 14:54
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[caption id="attachment_601302" align="alignleft" width="310"]Moussa Bocar Diarra, président Moussa Bocar Diarra[/caption] La journée du vendredi 26 décembre a été déclarée  «chômée» sur les antennes de l’ORTM lors du journal télévisé du jeudi d’avant. Une déclaration vite  rectifiée quelques minutes aussitôt par le ministre Bocar Diarra, de la fonction du travail et des relations  avec les institutions. Que s’est-il donc passé ? Nous avions cherché à savoir. C’est en effet dans le JT de 20 heures du jeudi 25 décembre que le communiqué a été lu sur les antennes de la chaîne nationale : «La journée du 26 décembre est déclaré chomée et payée sur toute l’étendue du territoire national». Mais dans un «flash spécial», le minstre du Travail  M. Bocar Moussa Diarra, viendra quelques minutes plus tard, corriger «l’erreur». Auparavant, c’est son homologue de l’économie numérique, de l’information et de la communication  M. Mahamadou Camara qui, dans un post sur les réseraux sociaux dont facebook a dementi la fausse information en précisant qu’il s’agit d’une erreur imputable à l’ORTM. En clair, la journée du 26 décembre était bien ouvrable. Nous avions approché ceux de l’ORTM, l’office accusé à tort ou à raison. Ici, l’on ne se reproche absolument rien ! Le communiqué mis à la disposition du service est bel et bien signé du cabinet du  ministre Moussa Bocar Diarra. Dans les faits la confusion est survenue à deux niveaux. Il s’agit en clair,  de deux communiqués. L’un déclarant fériée la journée  du 25 décembre 2014, et le second, relatif aux journées du 1er (fête de l’an) et 2 janvier 2015 (Maouloud), également fériées. Mais au lieu du «1er et 2 janvier 2015», les rédacteurs du communiqué litigeux ont plutôt écrit «26 décembre 2014», lendemain de Noel. Le second communiqué ne devrait d’ailleurs  être déposé que courant de cette semaine et non durant la dernière. Deux fautes graves ? Bien sûr mais ce qui est dit était dit. Les conséquences ne se sont pas fait attendre. De bonne ou de  mauvaise foi, des travailleurs n’ont pas jugé necessaire de se rendre au service. Certains, profitant donc de ce long week-end improvisé, ont entamé des déplacements. C’est, en tout cas, le lieu de rappeler que le principe du «pont » ou «jour ouvrable intercallé en deux jours fériés» n’est pas une loi écrite. Son observation revèle de l’appréciation du gouvernement. Par ailleurs, l’incident prouve à suffisance la grande cacophonie qui règne au sommet de l’Etat. En effet, si comme l’a souhaité IBK la solidarité gouvernementale était de mise, l’Etat aurait cautionné le fait accompli et chatié ensuite les fautifs. Aussi, force est d’admettre que ca ne fait pas sérieux de la part d’un Etat responsable de se rendre coupable de pareilles erreurs. Avec quel œil les représentations diplomatiques et les investisseurs étrangers perçoivent  désormais ce gouvernement ? Pas avec le bon en tout cas ! L’on ne  saurait les blâmer. Djibi

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