L’Alliance pour la démocratie et la République (ADR) était le samedi 28 avril 2012 face à la presse à l’hôtel Nord-Sud. Une occasion pour son coordonnateur, Pr. Younouss Hamèye Dicko, de faire le procès d’un certain nombre d’acteurs de la crise que vit notre pays, notamment la Cédéao, le FDR et la presse.
[caption id="attachment_63478" align="alignleft" width="200" caption="Younouss Hamèye Dicko"]
![](http://www.maliweb.net/wp-content/news/images/2012/04/Y-Hamèye-Dicko.xx_.jpg)
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"L’ADR dénonce les décisions, concernant le Mali, du sommet extraordinaire des chefs d’Etat de la Cédéao, le 26 avril à Abidjan, notamment une transition de 12 mois dirigée par le président par intérim et l’envoi de troupes de la Cédéao à Bamako. Nous contestons l’usurpation de la souveraineté du peuple malien que nous considérons d’ailleurs comme plus grave que le coup d’Etat", a attaqué Pr. Dicko.
Pour lui, "les chefs d’Etat ont eu tort de ne pas consulter les Forces vives du pays, le CNRDRE avant de décider contrairement à ce qui avait été convenu à Ouagadougou". Cette consultation des Forces vives, dira-t-il, devrait se faire à travers une convention nationale. Ce qui parait être pour lui une violation de l’accord-cadre. Convaincu que 12 mois ne vont pas suffire pour résoudre le problème, Pr. Dicko a estimé que "ces dates sont fantaisistes et la manière cavalière de la Cédéao est une violation de la conscience et de la souveraineté du Mali".
Forte d’une trentaine de partis politiques et de 56 associations, l’ADR, qui se dit héritière du GPS, accuse l’ancien régime d’avoir foutu le pays dans un délitement, avec l’occupation des 2/3 du territoire, détruit l’Etat et l’armée nationale.
"L’ancien régime a joué avec la dignité du peuple malien. Ce n’est pas le CNRDRE que nous soutenons aveuglement, mais la tentative de réhabilitation de l’ancien régime incompétent et fourbe par la Cédéao, aidée en cela par le FDR".
Et de souligner que "le FDR et la presse sont aussi comptables de la situation que nous vivons aujourd’hui pour avoir accompagné aveuglement le régime précédent".
Abdoulaye Diakité