CENI - Un casse-tête chinois : Kafougouna plus que jamais perturbé, Me Demba de l’URD à son secours
Dans la perspective de mise en place du bureau de la Commission Electorale Nationale Indépendante- CENI, les partis politiques étaient réunis la semaine dernière sous la présidence du ministre Kafougouna. Comme, on pouvait s’y attendre, ils ont fait montre de tergiversations non objectives. Car, aucun d’entre eux ne voulait montrer sa vraie face. Une détermination aveugle d’avoir coûte que coûte un siège dans ladite institution se lisait sur leur visage et dans leurs propos. Constat. Le Général Kafougouna KONE avait ignoré totalement la loi, dans un langage devenant de plus en plus incompréhensible. Parlait-il chinois, bambara, Sénoufo ou français ? En tout cas mon général avait perdu les quatre points cardinaux (c’est à dire déboussolé), si le jeune juriste n’était pas venu à son secours. La pression monte cependant.
Les acteurs s’étaient réunis la semaine dernière sous l’égide du ministre KONE, en vue d’échanger dans un cadre partenarial avec les partis politiques, notamment dans le cadre de la désignation des membres de la CENI et du comité d’experts pour l’adoption du fichier électoral et de la relecture de loi électorale. Une initiative qui constitua un véritable casse –tête chinois non seulement pour les partis politiques mais aussi pour KAFOUGOUNA. Pour la circonstance, les représentants des partis politiques se sont entre déchirés par des propositions bidons et des guerres d’appartenance à la mouvance présidentielle ou pas . Or, la loi est claire en la matière. Dix postes sont réservés aux partis politiques, repartis équitablement entre la mouvance majoritaire soutenant les actions du Président de la République et de l’opposition.
En l’espèce, au vu de la loi en vigueur, tout figurant au gouvernement est de la mouvance présidentielle. En effet, seul l’ancien ministre de l’environnement M. Nankoma KEITA du RPM a clairement défini la position de son parti, relatif à leur participation au gouvernement de SIDIBE Mariam Kaidama CISSE. Voilà, entre autres comportements mercantilistes de nos partis politiques qui polluent gravement le paysage politique malien. Pour uniquement des traitements pécuniaires de la CENI, certains partis politiques ou leurs représentants n’hésitent à pactiser avec le diable, tout en changeant dans la foulée les règles du jeu.
Les éclaircissements fournis par Maître Demba TRAORE de l’URD, juriste n’ont pas suffit. Il a évoqué le caractère obligatoire et impartial de la loi, et sa stricte application. Le général Koné pour la circonstance a auditionné tous les ‘’vautours’’ des formations politiques pour l’obtention d’un consensus qui n’avait nullement pas sa place.
Après plus de trois heures de débat sans issues , KAFOUGOUNA finira par adopter les directives fournies par Maître Demba . Que de temps perdu.
La question que nous posons est la suivante, le Général est –il déstabilisé face aux comportements de plus en plus agaçants des leaders politiques et formations, dans la perspective des échéances électorales de 2012 ?
Soumana TOURE et ABZ
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