C’est arrivé le lundi dans la nuit à l’école de Police : Des bâtiments consumés, un ordinateur et des centaines de matelas partis en fumée

Sep 6, 2011 - 18:30
Sep 6, 2011 - 18:30
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Le lundi dernier, vers 21h45, d'énormes fumées blanches s'élevèrent de l'Ecole Nationale de Police, sise à N'Tomikorobougou. Provoquant, du coup, une ruée des populations du quartier vers la zone. Pour savoir naturellement ce qui s'y passait. Notre reporter présent sur les lieux a recueilli, sur place, les propos du Directeur général de la Police Nationale, l'Inspecteur Général Mamadou Diagouraga, venu précipitamment porter secours à ses hommes. Qui se battaient déjà comme de pauvres diables contre un feu dont personne ne sait d'où il est parti. Pour le moment : mystère.

Ce sont les sirènes des pompiers qui ont fait affluer les populations vers ce lieu hautement sécurisé et où les policiers, très rapidement dépassés par les événements, ne pouvaient avoir recours qu'aux soldats du feu.  En effet, c'est le Centre des sapeurs-pompiers de Dravela qui, informés par les soins de la Direction de l'Ecole de Police, envoya un bataillon, avec à sa tête le très efficace et perspicace Bazoumana Touré dit B. Touré, le chef dudit Centre.

Arrivé sur les lieux dans les minutes qui suivent, l'entrée de la cour de ladite école nous a d'abord été refusée suivant, a-t-on confié, instruction du permanent. Un permanent dont nous ne saurons jamais le nom. C'est un officier en T-shirt qui s'invita aux débats pour faire comprendre aux jeunes policiers de garde qu'il "faut laisser la presse faire son travail…d'aller à l'information". Pendant tout ce temps,  nous avions notre carte de presse suspendue au cou. 

Une fois dans la cour, c'est la désolation. Des gens couraient dans tous les sens. De jeunes policiers avec des moyens de bord tentaient, de leur seul courage, d'éteindre ce feu qui ne cessait de se propager. A une vitesse frénétique. Le fait que les salles en feu jouxtaient les  dortoirs de nouvelles recrues. Grâce aux soldats du feu, l'incendie fut maîtrisé après plusieurs va-et-vient des engins des sapeurs-pompiers. Le problème étant qu'aucune bouche d'incendie n'était fonctionnelle aux alentours, ce qui  amena les deux véhicules de la Compagnie des sapeurs-pompiers de Dravela à aller s'approvisionner en eau jusqu'à leur base. Ce qui donna encore le temps au feu de se propager de plus belle sous l'œil curieux des populations venues aux nouvelles mais tenues à distance par un cordon de policiers.

Selon B. Touré, ce sont de vieux matelas qui ont brûlé portant de graves dommages à la charpente et aux murs des bâtiments qui ont été entièrement consumés.  Le bureau contigu, les séparant des dortoirs, a aussi brûlé avec l'unique  ordinateur  qui l’équipait. Venu précipitamment sur les lieux, le Directeur Général de la Police Nationale, l'Inspecteur Général Mamadou Diarassouba, a tenu à s'enquérir d'abord de l'état de santé des hommes et surtout des jeunes élèves ; en demandant  si aucun d'entre eux n'a été affecté par le sinistre. Heureusement qu'à part la fumée on pouvait apercevoir dans le ciel au-dessus de N'Tomikorobougou, personne n'a été affecté.

Selon un responsable de la Police rencontré sur place, l'incendie pourrait être dû à un court-circuit. Une information qui devra, selon le Directeur Général de la Police, être confirmée ou infirmée dans la journée à la suite des enquêtes qui seront menées.

En tout cas, pour le Directeur Général de la Police nationale, l'Inspecteur Général Mamadou Diagouraga, qui a bien voulu satisfaire notre curiosité : "L'incendie s'est vite propagé dans les bâtiments et a atteint tous ces vieux matelas que l'Ecole s'apprêtait, d'ailleurs, à détruire… ça pouvait être pire car les dortoirs sont tout près…Heureusement, plus de peur que de mal".

En effet, dans la journée d'hier, nous avons pu constater sur place que c'est l'immeuble qui a été fortement endommagé. Seulement, si l'on peut ainsi s'exprimer, des dégâts matériels : des centaines de matelas dont certains étaient loin d'être hors d'usage, un bureau parti en fumée avec le seul ordinateur qui s'y trouvait et des bâtiments entièrement consumés.

Des bâtiments appelés donc à être détruits dans les plus brefs délais. En plus qu'il va falloir revoir le réseau électrique qui, c'est une évidence, dans nos casernes comme à l'Ecole nationale de Police, subit d'énormes manipulations de la part des occupants des lieux.

Mamadou FOFANA

 

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