Le procureur Général du TPI de la Commune I, Amadou Cheick Koita a animé ce mardi 30 septembre 2014 dans son bureau, un point de presse. Au cours duquel, il dira que la spéculation foncière est pire que la rébellion.
La communication et la justice sont deux composantes essentielles d’une société qui entend combattre l’injustice sociale. C’est conscient de cette réalité que le Procureur Général (PG) du Tribunal de Première Instance de la Commune I, Cheick Amadou Koita au niveau, entend faire de la communication un outil indispensable de sa mission. Le mardi 30 juillet 2014, il a animé un point de presse pour évoquer certains sujets qui sont aujourd’hui à la base de tous les problèmes sociaux et de sécurité dans le pays, en général et plus particulièrement au niveau de la circonscription dont sa juridiction est compétente. Il s’agit de la montée en puissance de la criminalité, les spéculations foncières ainsi que les nombreux cas de décès liés aux accidents de circulations routières.
Pour le PG, Cheick Amadou Koita, la Commune I est une Commune de turbulence criminogène, foncière et ‘’accidentogène’’, car poursuit-il, c’est dans cette commune qu’un gendarme devant sa porte a été tué à cause de sa moto d’une valeur de 50.000f seulement. Impossible pour les parents et collègues du gendarme de comprendre ce crime, dit le procureur Koita.
Avant de poursuivre que c’est à la suite de cela qu’il a ordonné instruction ferme de traquer les auteurs de cet acte barbare. Ce qui a été fait. Aujourd’hui, les coupables sont entrain de répondre de leurs actes, précise le procureur.
Le taux d’infractions criminelles dans cette commune entre janvier à septembre 2014 est, selon le procureur de 34%. Soit une augmentation de 6%.
Pour ce qui concerne, les spéculations foncières, le nombre d’affaires enrôlées est de l’ordre de 92. Et 17,62% serait le taux d’infractions commises.
Le procureur Cheick Amadou Koita dira que le phénomène est pire que la rébellion. Selon lui, les auteurs évoluent en réseaux bien organisés avec des grandes entrées et sorties dans les sphères de l’administration publique.
En ce qui concerne la montée du taux d’accident, le Ministère public l’explique par le fait que la commune soit un carrefour entre la ville de Bamako et Koulikoro.
Le taux d’accidents par route dans la commune I entre janvier et septembre 2014 est de 5,57%. Soit 29 accidents graves dans un intervalle de moins d’un an.
Le nombre de plaintes enregistrées au Parquet, courant janvier à septembre 2014 est de 207.
Il en a profité pour appeler les usagers à respecter le code de la route pour voir baisser le taux de décès, lié aux accidents de la circulation routière.
Cette commune connait à elle seule environs 369.925 habitants. Ce qui peut aussi avoir un impact sur sa stabilité.
Les communes de Sangarebougou, Dialakorodji, Titibougou, Moribabougou sont aussi du ressort du Tribunal de Première Instance de la Commune I. Mais sur le plan administratif, elles sont rattachées à d’autres communes, a précisé le juge Koita. Avant d’indiquer que c’est dans le but de rapprocher la justice des justiciables, ces communes ont été rattachées au TPI de la Commune I en 2011.
Il est important aussi de rappeler que c’est cette commune qui sera habilitée à juger l’honorable Mamadou H Gassama si son humanité arrive à être levée par les autres députés en octobre. Telle que demandée par le Ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Mohamed Ali Bathily à la suite des différentes plaintes déposées contre lui. Car c’est au près dans ce tribunal que ces plaintes ont été déposées.
Modibo Dolo
