Cheick Modibo Diarra, dans les décombres de l’oubli !

Sep 6, 2013 - 08:23
Sep 6, 2013 - 04:28
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[caption id="attachment_159033" align="alignleft" width="300"]CHEICK MODIBO DIARRA CHEICK MODIBO DIARRA[/caption] Une chose aura marqué les esprits à la fin de la transition : l’ignorance dont les autorités de la transition ont fait montré à l’endroit de Dr Cheick Modibo Diarra, pourtant premier à occuper le poste de premier ministre de la transition au lendemain du coup d’Etat du 22 mars.     En effet, même s’il a été ignoré à la fin de cette transition, Cheick Modibo Diarra a bien pris part à cette transition qui vient de connaitre son épilogue avec la prestation de serment d’Ibrahim Boubacar Keita. Pour rappel, c’est le 17 avril 2012 que Cheick Modibo Diarra a été nommé premier ministre après le coup d’Etat ayant renversé le régime d’Amadou Toumani Touré.     Sa nomination découle du protocole d’accord cadre, et visait à octroyer la gestion du gouvernement de la transition à un homme consensuel. Le choix fait sur lui, n’a pas suscité de contestations en son temps. Ce qui ne sera pas le cas pour son premier gouvernement, qui sera fortement critiqué par la classe politique malienne, estimant elle, d’être lésée dans sa formation.     Ce qui conduira  cette classe politique à demander sa démission et la formation d’un gouvernement d’union nationale.     A la surprise générale, Cheick Modibo Diarra est reconduit à son poste de premier ministre car bénéficiant du soutien des putschistes de Kati et de son statut de ‘’pleins pouvoirs’’. Il forme ainsi un gouvernement d’union nationale en incluant les partis politiques.     Mais, la cohabitation entre lui et le président de la République par intérim, Pr Dioncounda Traoré est intenable. Alors que Cheick Modibo Diarra fonde son pouvoir sur les « pleins pouvoirs » qui lui ont été accordés par l’accord-cadre, Dioncounda, lui estime que le président doit coiffer le premier ministre.     La situation va s’envenimer entre les deux hommes, bloquant la transition. Car les Maliens avaient constaté le manque de cohésion entre les deux  commandants qui gouvernaient le bateau Mali.     Face à cette situation, et finalement lâché par ses ex-amis putschistes, Cheick Modibo sera forcé à démissionner par ceux-ci le 11 décembre 2012. Alors qu’il jouissait de la sympathie des Maliens qui voyaient en lui, un bosseur, un homme qui a réussi à maintenir les salaires des fonctionnaires avec les ressources intérieures de l’Etat à un moment où presque tous les partenaires du pays avaient plié bagages.     Et  le lendemain de cette démission forcée, il sera remplacé par Dianko Cissoko qui conduira le gouvernement jusqu’au terme de la transition. Dès lors, Cheick Modibo Diarra a été mis aux oubliettes par ces nouvelles autorités. Son nom n’est cité dans aucune affaire. Le comble est qu’au terme de la transition, le président de la République par intérim a décoré tous ceux qui ont pris part à la gestion de cette transition en occultant le nom de Cheick Modibo Diarra.     Lors de ces différentes adresses à la nation, il n’a daigné évoquer le nom de ce dernier avec qui il a pourtant géré les premières heures de la transition. Et, bizarrement, le président de la République, Ibrahim Boubacar Keita lui a emboité le pas, puisque lors de son discours d’investiture, il  a aussi occulté le nom de Cheick Modibo Diarra comme s’il n’avait pas pris part à cette transition. Tout le mérite de la réussite de cette transition a été donné à Dioncounda Traoré et Dianko Cissoko.     Présent à cette  cérémonie d’investiture d’IBK, sa frustration était lisible. Mais il a été réconforté par certains de ses ministres comme Tiènan Coulibaly, Mme Alwata Sahi…. Et de nombreuses autres personnalités qui se sont déplacées pour venir le saluer et lui rendre hommage lors de cette cérémonie.     Georges Diarra

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