Chronique du web : Les dix bonnes résolutions pour le Mali en 2018
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- Réussir le cycle des élections générales : c’est un impératif qui conditionne toutes les autres résolutions. Si le pays sort indemne et soudé de ces élections aux enjeux importants à la fois pour les individus et les pour formations politiques, alors il aura réussi un pari majeur et donné un gage d’honorabilité à l’ensemble de ses partenaires. Tous, nous devrions travailler à cela dans la complémentarité des synergies.
- Aboutir le processus de réconciliation : il n’échappera à personne que le processus d’Alger sera long, pénible et plein d’embûches. Mais si les filles et les fils du pays se parlent en toute honnêteté, jouent cartes sur table en ne dissimulant pas des agendas particuliers, alors la paix et la réconciliation seront à portée d’ambition.
- Obtenir d’excellents résultats dans la lutte contre le terrorisme : à défaut de l’éradiquer définitivement, on pourrait raisonnablement espérer que le Mali sera, en 2018, le « bolibana » du terrorisme. Les efforts nationaux, régionaux et internationaux qui concourent au maillage total des différents théâtres d’opération porteront, sans nul doute, l’estocade finale à ce phénomène d’importation.
- Remettre l’école en marche pour coller aux meilleurs standards internationaux : là-aussi, c’est un impératif. Nos aînés nous racontent que les écoles maliennes étaient des fabriques d’excellence et les élèves et étudiants maliens à l’étranger caracolaient en tête du peloton. Depuis trois décennies, cette école est devenue l’ombre d’elle-même, pour ne pas dire qu’elle est notre honte et notre échec collectif. Il faut la remettre sur le droit chemin.
- Fixer la jeunesse : qu’elle soit rurale ou urbaine, cette jeunesse a besoin de perspectives. L’impératif est de créer, partout dans le pays, des pôles d’emplois et de croissance de façon à ce que les prairies prétendument vertes d’ailleurs ne soient plus ces mirages qui attirent et déciment la crème de notre société.
- Rendre la Justice juste : là-aussi, c’est un impératif. Notre système judiciaire est au cœur de toutes les contestations et sa crédibilité vouée aux gémonies. Si le citoyen ne peut faire confiance en sa justice, il ne lui reste plus qu’à en appeler à la justice divine s’il ne règle pas, lui-même, ses comptes selon ses propres codes.
- Moderniser notre administration : elle est probablement l’une des plus inefficaces de l’Afrique. Plusieurs de ses segments se complaisent malheureusement dans cette médiocrité propice à la corruption, aux abus et à la fainéantise. Il faut la secouer pour la remettre au travail en lui donnant les outils du moment. Et, surtout, ne pas hésiter de la débarrasser de tous les poids morts qui la tirent vers le bas
- Consolider les résultats macroéconomiques : le piètre économiste que je suis sait quand même qu’il faut maintenir une cadence en cette matière de façon à consolider les grands équilibres. Il faut inlassablement travailler à une croissance robuste qui permette au pays d’investir dans le bien-être de sa population.
- Travailler à l’émergence d’un nouveau type de citoyen malien : ce pourrait être la première résolution, la résolution transversale. Si nous nous ne faisons rien pour transformer chaque malien en citoyen malien, tous nos efforts seront vains. Il est urgent de ressusciter en chaque malien le patriotisme, le courage, le goût de l'effort, l'honnêteté, la solidarité, etc. Toutes ces valeurs que nous avons héritées du Soudan et dont nous étions fiers et que, malheureusement, nous avons perdues en cours de route. Cette résolution annonce la dernière qui vise à s’attaquer à un mal typiquement malien.
- Tuer en chacun de nous le manque d’ambition, la fatalité et l’indifférence : dans de nombreux segments de notre société, on a définitivement perdu le goût de se battre, d’aller au charbon, d’avoir le « gnac » ou la « grinta ». Tout se passe comme si l’individu n’avait plus aucune prise sur le cours de son destin. On reste indifférent à tout, autour de soi, s’imaginant que les droits, c’est pour soi, et les devoirs pour les autres. La religion devient un refuge et l’effort personnel l’exception. Il faut rompre ce cycle de la fatalité qui pave le chemin de l’échec et de la descente aux enfers.
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