CHU- Gabriel Touré : Le spectacle de l’anarchie et du laisser aller
Depuis le départ du Dr Abdoulaye Néné Coulibaly, l’hôpital Gabriel Touré n’a jamais été aussi mal géré que maintenant. Les malades se plaignent, les attentes de la population ne sont pas comblées. Ce qui n’est pas aujourd’hui faisable ou trouvable à Gabriel Touré l’est dans la plupart des CSCOM et cliniques privées du Mali. Que justifie cet état de fait?
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L'hôpital Gabriel Touré[/caption]
On ne se laissera jamais de le dire : «au Mali le ridicule ne tue pas». Avant cet hôpital était une référence nationale et sous-régionale, mais aujourd’hui, il est devenu un service de désolation et de déshonneur.
Comment expliquer l’absence d’une enveloppe A4 au service de la Radiologie ; d’une seringue ou d’une paire de gants dans le laboratoire de ce grand hôpital endetté jusqu’au cou ?
Les malades se plaignent essentiellement du manque de produits pharmaceutiques. 90% des prescriptions des ordonnances sont en dehors de l’hôpital ; même une simple seringue, les gants et même souvent alcool manquent.
Ils se plaignent aussi du manque de faisabilité des analyses, environ 70% sont faites ailleurs, ainsi que les différentes radios. La plupart de ces malades viennent en dehors de Bamako et environnants, donc ils ne maitrisent pas la ville pour les analyses et les médicaments. Et quant ils arrivent, la rentrée est difficile. Il y a l’insécurité dans l’hôpital, les vols fréquents de motos, de médicaments ; des arnaqueurs se transforment en personnels de santé en portant des blouses. On ne sait pas qui est médecin, infirmier, manœuvre ou administrateurs.
Les malades souffrent aussi de la prise en charge et de la lenteur dans les traitements. Pour cause d’un nouveau logiciel de gestion au niveau des guichets, les patients peuvent faire quarante minutes voire 1 heure, pour avoir un ticket de consultation. Souvent lorsqu’ils arrivent, les consultations sont terminées. Rentrer au Gabriel Touré est un véritable casse-tête pour les malades.
Selon nos informations, dans cet hôpital, cette situation profite bien à bon nombre de secrétaires qui sont clandestinement organisés en réseaux, comme Tantie Ami à la Radiologie.
Dans un pays où règne la corruption et les corrompus, les clients n’hésitent pas à glisser discrètement des billets dans les mains ou dans les poches, histoire de faire avancer leurs requêtes, alors que ce sont des services dus.
Le DG n’est-il pas au courant de la pratique mafieuse au sein du service Radiologie? Sy ’ajoutent le report sans cesse des interventions chirurgicales et le manque de produits médicamenteux de première nécessité.
Pourtant, la situation désastreuse de l’hôpital a été décriée dans le document du dernier conseil d’administration tenu en Mars 2012, dans lequel, on relève que les comptes sont au rouge. Tant au niveau des activités que des recettes. Pour éviter que cette situation ne connaisse un pourrissement total, nos hautes autorités de la transition doivent tout mettre en œuvre pour enrayer ces pratiques mafieuses qui n’honorent pas notre pays.
La semaine dernière, les agents de sante de cet établissement ont menacé d’aller à la grève. Pourtant c’est un syndicaliste qui est aujourd’hui à la tête de cet hôpital.
Enquête à suivre
Coulou
L'hôpital Gabriel Touré[/caption]
On ne se laissera jamais de le dire : «au Mali le ridicule ne tue pas». Avant cet hôpital était une référence nationale et sous-régionale, mais aujourd’hui, il est devenu un service de désolation et de déshonneur.
Comment expliquer l’absence d’une enveloppe A4 au service de la Radiologie ; d’une seringue ou d’une paire de gants dans le laboratoire de ce grand hôpital endetté jusqu’au cou ?
Les malades se plaignent essentiellement du manque de produits pharmaceutiques. 90% des prescriptions des ordonnances sont en dehors de l’hôpital ; même une simple seringue, les gants et même souvent alcool manquent.
Ils se plaignent aussi du manque de faisabilité des analyses, environ 70% sont faites ailleurs, ainsi que les différentes radios. La plupart de ces malades viennent en dehors de Bamako et environnants, donc ils ne maitrisent pas la ville pour les analyses et les médicaments. Et quant ils arrivent, la rentrée est difficile. Il y a l’insécurité dans l’hôpital, les vols fréquents de motos, de médicaments ; des arnaqueurs se transforment en personnels de santé en portant des blouses. On ne sait pas qui est médecin, infirmier, manœuvre ou administrateurs.
Les malades souffrent aussi de la prise en charge et de la lenteur dans les traitements. Pour cause d’un nouveau logiciel de gestion au niveau des guichets, les patients peuvent faire quarante minutes voire 1 heure, pour avoir un ticket de consultation. Souvent lorsqu’ils arrivent, les consultations sont terminées. Rentrer au Gabriel Touré est un véritable casse-tête pour les malades.
Selon nos informations, dans cet hôpital, cette situation profite bien à bon nombre de secrétaires qui sont clandestinement organisés en réseaux, comme Tantie Ami à la Radiologie.
Dans un pays où règne la corruption et les corrompus, les clients n’hésitent pas à glisser discrètement des billets dans les mains ou dans les poches, histoire de faire avancer leurs requêtes, alors que ce sont des services dus.
Le DG n’est-il pas au courant de la pratique mafieuse au sein du service Radiologie? Sy ’ajoutent le report sans cesse des interventions chirurgicales et le manque de produits médicamenteux de première nécessité.
Pourtant, la situation désastreuse de l’hôpital a été décriée dans le document du dernier conseil d’administration tenu en Mars 2012, dans lequel, on relève que les comptes sont au rouge. Tant au niveau des activités que des recettes. Pour éviter que cette situation ne connaisse un pourrissement total, nos hautes autorités de la transition doivent tout mettre en œuvre pour enrayer ces pratiques mafieuses qui n’honorent pas notre pays.
La semaine dernière, les agents de sante de cet établissement ont menacé d’aller à la grève. Pourtant c’est un syndicaliste qui est aujourd’hui à la tête de cet hôpital.
Enquête à suivre
Coulou Quelle est votre réaction ?
