Clôture session extraordinaire : Issaka Sidibé dénonce l'intox des médias étrangers
En sonnant le glas des travaux de la session extraordinaire de l’Assemblée nationale, Président Sidibé est sorti de son silence. C'était au soir vendredi 9 Février 2018.
Annoncée le 6 Février dernier, c’est finalement 72 heures plus tard que la clôture de la session extraordinaire convoquée début janvier s’est déroulée. L’Honorable Issiaka Sidibé s’est surtout félicité du vote du statut des enseignants, mais il ne manquera pas d’évoquer les interpellations des ministres des Affaires religieuses et de l’Administration Territoriale au sujet de la brûlante polémique des TDRL à Yelimané. Une occasion pour l’élu de Koulikoro de revenir sur le soutien du Parlement au Gouvernement du Mali. Il rappellera par la même occasion que dans le cadre d’un huis clos, les élus ont affiché leur solidarité aux autorités face aux menaces de l’ONU. Une « indignation » des élus, a-t-il qualifié avant de réagir aux sorties des médias étrangers contre le pouvoir.
Sans citer directement Europe 1, le Président de l’Assemblée Nationale a fustigé la « campagne médiatique d’intox » contre notre pays. « Ce sont des contrevérités pouvant mettre le doute au sein de l’opinion nationale et internationale », lancé le président Sidibé, en félicitant au passage le député Abdoul Malick Diallo pour son élection au Parlement panafricain. Un acquis qui consacre à ses yeux le leadership du Mali.
Avant de clore les travaux de la session, il a appelé les Maliens à l’union sacrée autour du Chef de l’Etat et invité ses collègues à se consacrer à la restituer dans leurs circonscriptions électorales avant la rentrée d’Avril prochain.
Idrissa Keïta
Assemblée nationale :
Le boycott absentéiste des députés
Lors de la clôture de la session extraordinaire des députés, l’hémicycle était particulièrement vide. Un absentéiste attribuable au retard accusé dans le paiement des émoluments parlementaires salaires des députés.
Vendredi dernier à 16h, les rideaux tombaient sur la session extraordinaire ouverte en début d’année en vue de délibérer sur certains textes urgents. Mais à l’heure de « libérer » les élus, le constat était alarmant : une salle quasi vide et un quorum vraisemblablement non atteint.
En cause, explique-t-on, près de deux mois de retard dans le paiement des émoluments parlementaires. Autrement dit, de janvier à maintenant, les comptes des députés sont pratiquement vides. Une situation qui atteste de la fragilité du Trésor Public où les liquidités se font de plus en plus rares. Pire, elle intervient lors des vacances parlementaires qui ont commencé depuis plus d’un mois.
D’ailleurs un élu - dont nous taisons le nom - a ouvertement refusé d’aller en salle. Le parlementaire a expliqué son attitude par l’irrégularité des émoluments en indiquant être limité dans ses actions. Au final, c’est avec une poignée de parlementaires dans la salle que le président a tenu son discours de clôture.
Reste à savoir si les restitutions pourront se faire comme ils se doivent. Car pour rejoindre sa localité, entretenir ses militants, solliciter les médias et louer des espaces pour réunir le public, il faut bien de l’argent. Ce qui en manque cruellement au Trésor Public.
Idrissa Keïta
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