La campagne cotonnière 2010-2011 a été marquée par une pluviométrie déficitaire. Conséquence : les pronostics ont été déjoués. Sur une prévision de 600 tonnes, la compagnie cotonnière n’aura même pas les 400 000 nécessaires pour maintenir l’équilibre dans la grande famille de l’or blanc au Mali, et ce, nonobstant les efforts du gouvernement pour faire relever la CMDT (Compagnie malienne de développement des textiles) toujours à genou.
Créée en 1974, le déficit reste entier avec un parc auto vieillissant. La relance des activités s’impose pour donner à cette structure l’image qui était le sienne. On se rappelle que le Mali était premier producteur africain de l’or blanc en 2002 grâce aux efforts de l’ancien président Alpha Oumar Konaré.
On ne peut pas promouvoir l’agriculture dans un pays où les terres sont morcelées, où les espaces de cultures manques, où le pauvre n’a pas accès aux crédits, quoi qu’on dise.
Aujourd’hui,la CMDTde Fana, Sikasso, Koutiala et Kita ploient sous le poids des fardeaux. Les cultivateurs doivent attendre pour voir leur coton enlevé. Souvent les premières pluies détruisent le stock sous la négligence des autorités. Ce coton dévalorisé est sous évalué et le paysan s’en sort avec des dettes énormes.
Pis, TOGUNA vend ses engrais aux pays limitrophes à pris d’or pendant que nos braves cultivateurs maugréent sur leur sort. Triste constat qui mérite réflexion. Et dire que les autorités entendent faire du Mali une puissance agricole, c’est un leurre. Des machines agricoles ont été distribuées aux enfants du mouvement citoyen lesquelles ne savent quoi en faire. On loue ces machines pendant l’hivernage. Malgré tous ces efforts, la famine est aux portes de notre pays. Et on parle de promotion agricole.
