Collège sahélien pour la sécurité : Le respect des droits humains en situation de crise dans l’espace du G5Sahel au cœur d’un séminaire
Le Collège Sahélien pour la Sécurité sis à Bamako a abrité durant cinq jours le séminaire de formation d’une quinzaine de membres issus du monde de la justice, de la société civile et de la sécurité et sur le « respect des droits humains en situation de crise ».
Ce séminaire organisé par le collège Sahélien pour la Sécurité est une réponse aux récents rapports des Nations-Unies qui mettent en cause certains éléments des forces de défense et de sécurité du Sahel dans la violation des droits humains dans la cadre de la lutte contre le terrorisme. Ces rapports recensent des cas d’exécutions extrajudiciaires, des assassinats, des disparitions forcées, des enlèvements, des tortures, arrestations et détentions arbitraires. Et ces rapports pointent d’un doigt accusateur les forces de sécurité et de défense des pays membres du G5 Sahel. Ce séminaire qui a pris fin le vendredi dernier à Bamako est une réponse à cela. Faut-il rappeler qu’il a regroupé trois représentants de chaque pays du G5Sahel.
Au cœur des débats, « les conflits armés, les crises humanitaires imputées à l’action de l’homme où aux catastrophes naturelles, les violences sociales, économiques, politiques, criminelles, terroristes et les violences sexuelles et sexistes » A travers ces thèmes, il a été expliqué aux participants l’impérieuse nécessité du respect des droits humains dans toutes les actions entreprises dans le cadre de la lutte contre terrorisme et l’extrémisme violent.
En représentant l’Union européenne, Mustapha Ziaf, a rappelé les efforts que les 27 ont déployé pour soutenir le collège sahélien pour la Sécurité. Avant de poursuivre que la sécurisation des personnes et des biens et d’autres thèmes débattus lors du séminaire cadrent avec la vision de leur organisation.
« Le respect des droits de l’homme protège l’individu contre l’arbitraire et des atteintes excessives à ses libertés, en garrantissant la dignité humaine », déclaré Dr Toubaye Koné, Directeur national de l’institut judiciaire du Mali, qui pense que les magistrats, les officiers des forces armées et de sécurité et de la société civile sont les mieux habilités pour discuter de ces question. Il a réaffirmé son attachement au respect des droits humains en temps de crise en indiquant qu’ils ne sauraient être négociable ni en temps de paix encore moins en temps de crise.
Coopération judicaire
Pour sa part, le représentant du ministère de la défense du Mali et du G5Sahel, lieutenant colonel Olivier Diassana estime que les Etats du Sahel doivent s’entraider en promouvant les droits de l’homme. « Le Collège Sahélien de Sécurité reste l’alternative la plus efficace dans la quête d’un Etat de droit », a-t-il lancé.
Toutes ces actions qui entrent dans le cadre du renforcement de la démocratie et d’un Etat de droit ont été saluées par la porte-parole des 15 participants, Madame Assétou Traoré, du Niger. Laquelle a poursuivi que cette formation a permis de mettre en lumière les failles et les insuffisances juridiques de l’espace G5Sahel en matière de respect des droits humains. Ainsi, au nom des participants, elle a recommandé aux Etats de renforcer leur arsenal juridique pour prévenir les violations des droits humains et le renforcement de la coopération judiciaire entre les Etats membres.
Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net
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