Commission Défense de l'Assemblée nationale : Le ministre Sada Samaké hier à la barre

Mar 18, 2015 - 05:29
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[caption id="attachment_577792" align="aligncenter" width="620"]Opération d’achèvement du RAVEC : Plus de 3.700.000 nouveaux électeurs seront concernés Le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, Général Sada Samaké[/caption] Arrivé à l'Hémicycle aux environs de 10 heures et demie, le ministre de la Sécurité, le Général Sada Samaké et ses collaborateurs n'ont pu se libérer des questionnements des représentants du peuple que peu avant 13 heures. Ce qui n'a pas empêché certains députés de protester contre l'insistance du ministre de partir précipitamment pour "une urgence" alors qu'ils avaient encore des questions à lui poser concernant l'actualité de ces derniers jours au plan sécuritaire. Le président de la Commission Défense de l'Assemblée nationale, l'honorable Karim Kéita, s'est tout de même félicité de cette rencontre d'échanges avec le premier responsable de la sécurité du pays. "La Commission Défense est dans son rôle. Vous savez, bien que l'Assemblée soit en intersession, nous avons quand même tenu à venir écouter le ministre de la Sécurité par rapport aux derniers événements dans notre pays, notamment l'attentat du restaurant La Terrasse, pour qu'il vienne nous dire ce qui s'est réellement passé ; et aussi sur la stratégie de lutte contre le terrorisme et tout ce qui se fait dans ce domaine. Nous nous sommes également préoccupés de savoir s'il y aura plus de caméras de vidéosurveillance dans les rues de Bamako et d'autres questions sur le RAVEC ", a-t-il expliqué. Il a ajouté que le ministre s'est montré disponible et a fourni des explications sur les principales préoccupations des commissaires. «J'avoue que le ministre nous a requinqués. Nous étions tous un peu abattus, mais les choses sont en cours. Ce n'est pas facile. Les USA, la France sont passés par ces moments difficiles. Aujourd'hui, nous devons mettre l'emphase sur l'anticipation, le renseignement et la coordination des différents services de sécurité et qu'ils puissent parler d'une même voix et surtout qu'ils puissent agir dans la célérité. Il faut que la population reste sereine et imperturbable, mais il faut aussi qu'elle contribue à sa manière en étant vigilante. Aujourd'hui, nous rentrons dans une phase, la période d'après- La Terrasse, où il faut être vigilant». « Le risque zéro n’existe pas» A la question de savoir si désormais on peut dormir tranquille à Bamako, le président de la Commission Défense s'est voulu rassurant : "Les forces de sécurité veillent, mais le risque zéro n'existe pas et je tiens d'ailleurs à féliciter l'unité spéciale de la sécurité pour le travail accompli dans la nuit de jeudi passé (l'assaut contre l'un des suspects de l'attentat, Mounirou Cissé, qui s'est tué par l'explosion de la grenade qu'il a lui-même entreposée à sa porte) ". Par rapport à l'évolution de l'enquête, l'honorable Karim Kéita a indiqué n'avoir pas de données sur les autres suspects mais que les populations doivent collaborer avec les services de sécurité afin de démasquer tous les malfaiteurs qui menacent notre sécurité collective. Rappelons que les autres questions posées par les députés sont relatives à la refondation totale de l'architecture sécuritaire du pays, la collaboration entre les différents départements ministériels comme la défense, l'administration territoriale, la sécurité, l'urbanisme, les mines; au manque de moyens, notamment en dotation de carburant des forces de sécurité. Des préoccupations qui, à en croire certains députés, pourraient faire l'objet de questions orales ou de questions d'actualité en séance plénière de l'Assemblée nationale, lors de sa session d'avril.              Bruno D. SEGBEDJI

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