Concours d’entrée à l’Isfra : Tricherie à outrance

Afin de donner la chance à beaucoup d’étudiants maliens de poursuivre leurs études postuniversitaires au Mali, option DEA, l’Institut supérieure de Formation et de Recherche appliquée organise chaque deux an, un concours pour recruter en nombre limités des maîtrisards pour le diplôme de DEA. Mais, faute est de savoir que beaucoup de maitrisards maliens sont entrain de mordre la poussière de nos jours à la course de concours

L’édition 2011 du concours d’entrée à l’Institut supérieure de Formation et de Recherche appliquée (ISFRA) vient d’être lancée. Conscients de l’existence de la fraude à grande échelle qui sévit au sein de cette administration, beaucoup de candidats pour avoir échoué à plusieurs reprises ne comptent pas retenter l’expérience. Ceux qui s’y essayent pour la première fois, n’accompliront qu’une formalité car les admis sont connus d’avance. En effet, une fois le concours lancé, ils sont  des milliers de candidats maliens dans des domaines transversaux qui se lancent à la recherche d’un DEA à l’ISFRA dans le but d’étoffer leur CV et trouver aisément un boulot sur le dur marché de l’emploi dans notre pays. Peine perdue. Car les admis seraient déjà choisis par les autorités dudit Institut avant même l’entame des examens et il est facile de deviner sur quelles bases.  Cet Institut qui devrait être une référence au Mali, est devenu une source de revenus illicites pour ses administrateurs.

Lors des proclamations des résultats les autorités de l’ISFRA connaissant déjà les candidats à retenir définitivement, ramassent des millions dans les inscriptions, car chaque postulant est obligé de s’acquitter de la somme de 5000 F CFA non remboursable pour les frais d’inscription quant on sait qu’ ils sont de milliers à se lancer à ce concours.

Somme toute, il est temps pour le gouvernement du Mali de jeter un coup d’œil sur ce qui se passe dans cet Institut au vu et au su de tous.

Oumar Camara