Conséquence du coup d’etat du 22 Mars : Les transactions bancaires et transferts d’argent suspendus entre le Mali et l’extérieur

Mar 27, 2012 - 18:40
Mar 27, 2012 - 21:21
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L’Agence Principale de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) au Mali n’a pas obtempéré à l’appel lancé par les nouvelles autorités militaires à l’administration et au secteur privé pour reprendre le travail hier mardi 27 mars après un arrêt des activités de cinq jours consécutif au coup d’Etat militaire survenu à Bamako dans la nuit du 21 au 22 mars dernier. [caption id="attachment_57223" align="aligncenter" width="610" caption="Le siège de la BCEAO sur les rives du fleuve Niger à Bamako"][/caption] La non ouverture des guichets de l’agence principale de la BCEAO a eu pour effet immédiat l’impossibilité pour les clients des banques primaires de la place d’effectuer des opérations de virements et retrait dans les Etats membres de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) voire pour certaines d’entre elles dans d’autres régions du monde. Les transactions internationales  des banques Maliennes passent, en effet, habituellement par la BCEAO et lorsque celle-ci n’ouvre pas ses portes, cette partie de leur activité est bloquée. Cette situation est directement liée au changement brutal de régime qui vient de se produire à Bamako nous renseigne une source bancaire qui tient à garder l’anonymat : «le coup d’Etat  a créé un contexte d’incertitude. La BCEAO est obligée d’en tenir compte pour éviter d’avoir à subir des préjudices comme ce fut le cas en Côte-d’Ivoire lors de la grave crise post-électorale de 2010-2011». Pour rappel Laurent Gbagbo, disqualifié par les autorités de l’UEMOA au profit de son rival Alassane Ouattara, avait instruit aux militaires qui lui étaient restés fidèles de retirer des fonds de l’agence BCEAO de Côte-d’Ivoire alors fermée pour pouvoir payer les salaires des fonctionnaires. Ce qui a conduit à des effractions pour lequel il est poursuivi par la justice de son pays, indépendamment des griefs qui l’ont conduit  à comparaitre devant la Cour pénale internationale CPI. «Nous espérons qu’au Mali nous n’en arriverons pas là, mais l’on n’est jamais trop prudent » ajoute notre interlocuteur. Les sociétés maliennes travaillant avec l’extérieur de même que beaucoup de familles maliennes pourraient être pénalisées si cette situation devait perdurer. Les sociétés de transfert de fonds (Western Union et MoneyGram) ont dû arrêter elles aussi leurs opérations aux environs de 13 heures sans fournir d’explications à leur clientèle manifestement gagnée par l’inquiétude. Y T

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