Contre les dérives à la Femafoot : La dissidence reprend les hostilités

Fév 11, 2015 - 02:32
Fév 11, 2015 - 02:32
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[caption id="attachment_151133" align="alignleft" width="315"]Moussa Konaté, vice-président Femafoot Moussa Konaté, vice-président Femafoot[/caption] Les principaux orateurs sont Boubacar Monzon Diarra de la ligue de Bamako, Moussa Konaté du Club Olympique de Bamako (Cob), Aly Ag Intagnate, Mamadou Sow et Yéli Sissoko, respectivement présidents des ligues de Kidal, de Ségou et de la commission des finances du bureau fédéral mais sous le coup d’une sanction par l’entourage de Boubacar Baba Diarra aujourd’hui contesté. De l’exposé d’un des conférenciers sur les origines de la crise, il ressort qu’en violation des textes, le comité exécutif a décidé d’organiser l’Assemblée générale ordinaire le 10 janvier 2015. Et qu’à la réception des convocations hors délai de la fédération, le président du Cs-Dougouwolofila a introduit une demande argumentée de révocation du président du comité exécutif, M. Boubacar Baba Diarra. À la suite de cet intervenant, un autre membre du groupe est revenu sur les différentes péripéties liées à la sanction prise par le bureau illégitime à l’encontre du président du Cs-Dougouwolofila, mais aussi des démarches entreprises auprès de la Fifa en vue d’attirer son attention sur les dérives de Baba. Le président du Cob, Moussa Konaté, a parlé d’un comportement outrageant et anti démocratique de la part du président de la Femafoot lors de l’Assemblée générale du 10 janvier 2015. Moussa Konaté s’explique: “il s’était arrogé le droit de faire expulser de la salle où se tenait la session statutaire ordinaire annuelle de la fédération M. Basalifou Sylla, membre ès qualité du Djoliba Ac de Bamako”. Et le président Konaté de rappeler qu’en guise de solidarité avec ce membre illégitimement exclu des travaux de l’Assemblée, et aussi pour protester contre les méthodes inacceptables et insultantes du président Diarra, d’autres membres ont décidé de se retirer de la salle. Constatant qu’ils étaient majoritaires, les membres contestataires au nombre de 29 sur 55, ont séance tenante décidé de poursuivre la session de l’Assemblée ordinaire dans un autre espace. C’est alors qu’ils ont pris souverainement la décision de suspendre le cours normal du championnat national à titre conservatoire. L’article 34.1 des statuts de la fédération stipule que la condition "50% plus une voix" est nécessaire pour que l’Assemblée générale puisse se tenir. S’appuyant sur cette légitimité statutaire, les 29 membres ont pu se réunir et prendre un certain nombre de décisions, en l’occurrence celle consistant à suspendre le championnat. Ils ont par ailleurs décidé de la suspension du président de la Femafoot ainsi que de son secrétaire général. Parmi les autres mesures prises figurent notamment : - l’invalidation de la qualité usurpée de 1er vice-président du comité exécutif de la fédération et celle de huit autres membres figurant sur sa liste lors de l’élection du comité exécutif à Mopti en 2013. - la levée de la suspension de Gaoussou N’Pa Sylla et Yéli Sissoko, respectivement président du club "Cs-Duguwolofila: et président de la commission des Finances du Comité Exécutif de la Fédération. "Nous avons ensuite décidé de saisir la Fifa en fournissant toutes les preuves de la présence de la majorité de délégués lors de notre Ago. Nous attendons la réaction de la Fifa. Nous réaffirmons sans ambages notre profond respect de la légalité. Contrairement à d’autres, nous ne poserons aucun acte qui soit en violation des dispositions règlementaires régissant le fonctionnement harmonieux de notre institution. Mais qu’il soit clair pour tout le monde, nous userons de toutes les voies de recours possibles et légales pour faire triompher la vérité et assainir la gestion de notre football", ajouté le président du Cob qui rappelle par ailleurs que la décision de la Fifa tarde car la Femafoot a traîné avant d’envoyer son Procès Verbal (Pv) en invoquant le motif de la Coupe d’Afrique des Nations (Can). Ce prétexte est d’autant plus fallacieux que l’ancien secrétaire général et l’ensemble du staff administratif ainsi que les présidents de commissions de la Femafoot étaient bel et bien présents à Bamako. Il s’agissait donc là, ni plus, ni moins, que d’une manœuvre dilatoire délibérée destinée à gagner du temps, explique un autre membre du groupe qui est revenu sur les problèmes et difficultés liés au championnat et la gestion chaotique qui explique que la fédération est dans une situation de cessation de payement. Nous y reviendrons. Laya DIARRA

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