Contribution 10 propositions pour sauver le Mali : Humilié, bafoué et malmené, le Mali interpelle ses fils.

Juillet 4, 2012 - 18:31
Juillet 4, 2012 - 18:48
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Je suis d’autant plus préoccupé par la situation que depuis le début de la crise, je fais passer messages et cris de cœur dans la presse. Je m’étais réjoui à l’annonce  du retrait des militaires comme je l’avais souhaité dans le ‘’REPUBLICAIN ‘’ du 02 avril 2012 et ailleurs. J’avais même félicité  le capitaine.    Mais, dans l’état actuel des choses, j’avoue que mon enthousiasme d’antan est en train de s’effriter, ma seule motivation étant l’amour du Mali. Le capitaine SANOGO a toujours affirmé qu’il ne sert que les  intérêts supérieurs du Mali. Quand il a annoncé son retrait du pouvoir,  nous l’avons applaudi et félicité. Mais aujourd’hui, nous sommes navrés de  constater que ce retrait s’apparente à un repli stratégique. Une fois encore, je lui demande de renoncer définitivement  à toutes formes d’ambitions politiques pour être glorifié par l’histoire. Au regard des faits graves que le coup d’état du 22 mars 2012 a permis de découvrir, on peut dire qu’il n’a pas été vain. Mais le peuple malien est pris en otage entre, d’une part, ceux qui veulent profiter  du coup d’état du Capitaine SANOGO pour se faire  une place au soleil, place qu’ils ont toujours attendue désespérément ; et d’autre part, ceux dont les dossiers sales ont été brutalement dévoilés  sous un vent inattendu et qui craignent  la lumière. Vu la gravité indicible  de la situation que le Mali traverse, je propose les mesures suivantes : 1°) Que le CNRDRE soit immédiatement et véritablement dissout (étant entendu que le statut d’ancien chef d’état découlant d’un accord avec la CEDEAO est un acquis que le Mali se doit d’entériner souverainement) ; 2°) Que le Capitaine SANOGO soit affecté à Sévaré  avec le bénéfice d’une garde rapprochée et d’une promotion en grade, et qu’il rejoigne sans délai son lieu d’affection. C’est là qu’il pourra donner une nouvelle preuve du courage et  du patriotisme que nous avons toujours salués en lui. 3°) Que le gouvernement de transition du Premier Ministre DIARRA soit maintenu, quitte à être remanié et élargi ; 4°) Que le Président intérimaire s’installe et soit gardé par les forces nationales de sécurité appuyées par les éléments envoyés par la communauté internationale ; 5°) Que le Président et le Premier Ministre intérimaires soient assez vigilants pour empêcher les tentatives éventuelles de brimade d’un bord politique  par un autre. 6°) Que le gouvernement, la CEDEAO et la communauté internationale veillent à ce que le Président intérimaire, une fois fonctionnel, se soucie uniquement de libérer le Nord et de préparer des élections transparentes et crédibles, sans chercher à restaurer ou à protéger  les vestiges du régime  déchu tant décrié par le peuple profond ; 7°) Dans un souci  d’apaisement que les militaires détenus après le coup  avorté des bérets rouges soient  libérés et amnistiés afin qu’ils puissent se  racheter en participant à la libération du nord ; 8°) Que la réforme de l’armée soit l’œuvre de toutes nos compétences militaires sans exception. Qu’une commission regroupant l’ensemble des officiers supérieurs (y compris les généraux) propres, puisse  s’en occuper. 9°) que les auteurs de la tentative d’assassinat de Dioncounda soient toujours recherchés et punis avec la dernière rigueur pour que cette pratique ignoble ne soit pas un modèle au Mali. 10°) Que la classe politique tienne compte de la souffrance de nos compatriotes du nord pour mettre en veilleuse les ambitions politiques, les positions partisanes ou toute autre considération. Vive  l’apaisement en vue de la libération urgente du Nord de notre cher Mali. L’armée nationale n’a pas le choix. Elle doit prendre le taureau par les cornes. Si la CEDEAO veut nous aider, qu’elle le fasse dans le strict respect de notre dignité et notre souveraineté. Drissa Doumbia Ecrivain domicilié à Yirimadio Bamako

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