- L'Afrique du Sud pourrait durcir les mesures de confinement
L’
Afrique du Sud a enregistré 6 945 nouvelles infections en 24 heures, portant à plus de 150 000 le nombre de personnes contaminées. Le ministre de la Santé Zweli Mkize a prévenu les Sud-Africains qu’ils se préparent à des pics continus de contaminations et de décès pendant les jours qui viennent. Il a aussi averti que le durcissement des mesures de confinement « pourrait être nécessaire » pour juguler la pandémie dans le pays. 2 749 malades du Covid ont perdu la vie en Afrique du Sud.
- Au Nigeria, un ministre régional de la Santé meurt du Covid-19
Le ministre régional de la Santé de l’État d’Ondo dans le sud-est du
Nigeria, Wahab Adegbenro, est mort ce jeudi 2 juillet à l’âge de 65 ans dans un hôpital de son Etat. Selon les médias nigérians, «
il est décédé à l’hôpital des maladies infectieuses où il recevait un traitement ». Sa mort serait liée à une complication du Covid-19. Ce décès a lieu deux jours après que le gouverneur de la région Rotimi Akeredolu a été testé positif au coronavirus. Plusieurs responsables de l’État d’Ondo craignent d’avoir été infectés car ils ont assisté il y a quelques jours à une réunion en présence de ce gouverneur.
- Les vols intérieurs vont reprendre au Nigeria
Le Nigeria a assoupli les restrictions instaurées dans le cadre de la lutte contre le Covid-19, par la reprise des vols intérieurs dans une semaine. C’est le ministre de l’Aviation qui l’a annoncé ce jeudi sur les réseaux sociaux. «
Je suis heureux d'annoncer que les aéroports d'Abuja et de Lagos reprendront leurs activités intérieures le 8 juillet 2020 », a déclaré Hadi Sirika, en référence aux aéroports qui desservent la capitale et le centre économique du pays.
Il a également précisé que les aéroports de Kano dans le nord, de Port- Harcourt dans le sud, d'Owerri dans le sud-est et Maiduguri dans le nord-est rouvriraient le 15 juillet. Aucune annonce n'a en revanche été faite pour les vols internationaux qui resteraient interdits.
Le Nigeria avait fermé son espace aérien en mars dans le but de contenir la propagation du nouveau coronavirus qui a contaminé jusqu'à présent 26 484 personnes et causé 603 décès dans le pays.
- Le Sénégal présente une stratégie de riposte « réajustée » après 4 mois de pandémie
Le Sénégal a passé le cap des 4 mois depuis l’apparition de la pandémie de coronavirus dans pays (le premier cas a été confirmé le 2 mars). A ce jour, 121 décès liés au covid-19 ont été enregistrés, 7 054 cas déclarés positifs, dont 2 333 actuellement sous traitement. L’état d’urgence a été levé en début de semaine. La situation reste «
préoccupante », selon les autorités sanitaires, qui espèrent toutefois «
une meilleure maîtrise de l’épidémie ». Elles ont présenté un bilan, et une stratégie de riposte «
réajustée ».
Les autorités comptent poursuivre le traitement à l’hydroxychloroquine. Le responsable de la prise en charge s’appuie sur une nouvelle étude, sur 838 patients. Le professeur Moussa Seydi confirme son efficacité, notamment sur la durée d’hospitalisation des malades. «
La durée médiane qui était de 10,5 jours, est en ce moment à 10 jours, versus 12 jours si le patient n’avait pas pris le traitement. C’est aussi un traitement bien toléré, la prévalence des effets secondaires est entre 2 et 3%. Et tous les patients qui ont pris ce traitement au stade précoce de la maladie n’ont pas eu de complication et aucun n’est décédé. »
Concernant le Covid-Organics, le remède malgache, le «
processus suit son cours ». «
Il faudra asseoir un essai clinique » souligne le professeur Seydi, « comme pour l’artémisia du Sénégal ». Les autorités sanitaires misent désormais sur le renforcement de la prise en charge à domicile. «
Certaines populations remplissent les conditions pour être pris en charge à domicile, explique le docteur Abdoulaye Bousso, directeur du centre des opérations d’urgence sanitaire.
Il y a aussi un fait important qui nous pousse à y aller : avec l’augmentation de la stigmatisation, il y a plus de 200 personnes qui refusent d’aller dans les centres de traitement. Ces personnes, nous ne pouvons pas les abandonner. »
Autre changement : les tests de dépistage –aujourd’hui réalisés sur tous les cas suspects et leurs contacts- ne seront plus systématiques, mais réservés aux personnes vulnérables et celles présentant des symptômes.
Les professionnels de la santé sont ceux qui sont en première ligne dans tous les pays dans la lutte contre le coronavirus. Ils sont les plus exposés à la contamination. Au Sénégal, ils sont plus de 200 à avoir été infectés. «
Concernant les agents de santé infectés, lors de notre précédente communication, nous étions à 136 cas, aujourd’hui nous avons une progression de 100, nous sommes à 236 agents de santé infectés dans la structure de santé mais également dans la communauté », a déclaré Abdoulaye Bousso.
Concernant la reprise du trafic aérien à l'international, «
le principe de la réciprocité sera applicable à tous les États ayant pris des mesures à l'encontre du Sénégal », a annoncé le ministre du Tourisme et des Transports aériens, Alioune Sarr, mercredi 1er juillet. Cette déclaration fait «
suite à la décision de l'Union européenne de bannir le Sénégal de la liste des pays autorisés à voyager dans son espace ». Le président Macky Sall a annoncé la réouverture des frontières aériennes à partir du 15 juillet, mais l'Union européenne
n'a rouvert ses frontières qu'à 15 pays. Sur le continent africain, seuls la Tunisie, le Maroc, l'Algérie et le Rwanda sont concernés.
- Les internes toujours en grève dans les hôpitaux de Madagascar
Les étudiants de 7e et 8e année de médecine sont en grève depuis lundi 29 juin pour protester contre les conditions sanitaires difficiles dans lesquelles ils travaillent dans les hôpitaux du pays en pleine crise du coronavirus. Les centres de prise en charge font face à un afflux de personnes confirmées ou suspectées d’être infectées du virus. Ces étudiants en médecine sont d’une grande aide dans la lutte contre l’épidémie. Leur grève pourrait durement être ressentie par le système de santé de
Madagascar qui compte aujourd’hui 2 303 cas pour 22 décès. Ils ont lancé un appel aux autorités et dénoncer un manque d’équipements individuels de protection. La prime de risque qui a été promise par le chef de l’Etat n’a été reçue que par une minorité de ces internes.
- Les autorités rwandaises lancent une campagne de tests à Kigali