Depuis l’affichage la semaine dernière de la liste provisoire des 44 candidats à la présidentielle, la période des recours est ouverte. Et l’opposition s’y engouffre. Ainsi le candidat FPI (Front populaire ivoirien) Pascal Affi N’Guessan conteste devant l’institution l’éligibilité du chef de l’État sortant. Dans sa requête adressée au Conseil constitutionnel, il tente de
démontrer l’illégalité d’une candidature Ouattara en 2020. «
Le candidat Alassane Ouattara ne peut prétexter d’une virginité de mandature lui permettant de briguer un troisième mandat (…) De toute évidence il a poursuivi son deuxième mandat sous l’empire de la Constitution de 2016 », écrit Pascal Affi N’Guessan.
EDS, la plateforme de soutien à Laurent Gbagbo a elle aussi introduit un recours pour la même raison et invoque les mêmes arguments, à savoir la «
continuité législative » énoncée dans l’article 183 de la Constitution de 2016. Continuité avec les dispositions de la Constitution de 2000 qui déjà limitaient à deux le nombre de mandats.
Enfin, dans une longue lettre commune, les avocats d’Henri Konan Bédié et de Guillaume Soro ont eux aussi déposé un recours pour réclamer là encore le rejet de la candidature d’Alassane Ouattara.
Le Conseil constitutionnel doit rendre sa décision d’ici la mi-septembre.