Putsch au Mali: les frontières fermées, le président Touré à Bamako

AFPAFP
Mar 22, 2012 - 07:03
Mar 22, 2012 - 13:15
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[caption id="attachment_56216" align="alignleft" width="245" caption="Des soldats maliens entassés sur un camion de l'armée patrouillent dans une rue de Bamako, le 22 mars 2012. © AFP"][/caption] Le lieutenant Amadou Konaré, porte-parole des mutins qui ont formé un Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l'Etat (CNRDRE), a dénoncé "l'incapacité" du gouvernement "à gérer la crise" dans le Nord. Les putschistes s'engagent à "restaurer le pouvoir" civil et à mettre en place un gouvernement d'union nationale. Depuis mercredi soir, des tirs de sommation sont sporadiquement entendus à Bamako, où la circulation était très fluide, selon un journaliste de l'AFP et des témoins. Des ministres africains des Affaires étrangères qui s'étaient rendus à Bamako pour une rencontre sur la sécurité dans le Sahel, étaient bloqués dans leur hôtel. Condamnations internationales Le coup d'Etat militaire a mis fin à un processus électoral qui prévoyait la présidentielle, un référendum constitutionnel et des législatives. Amadou Toumani Touré -élu en 2000 et réélu en 2007- devait céder son fauteuil, conformément à la Constitution qui lui autorisait au maximum deux mandats consécutifs de cinq ans. L'unique formation de l'opposition représentée à l'Assemblée nationale malienne, le parti Solidarité africaine pour la démocratie et l'indépendance (Sadi), a été le seul à se prononcer sur le putsch, qu'il a salué. Son président, Oumar Mariko, s'est déclaré prêt à rejoindre un gouvernement d'union nationale proposé par les putschistes. Mais l'annonce du renversement du pouvoir a suscité une vague de condamnations et d'appels au rétablissement de l'ordre constitutionnel à l'étranger: Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao), Union africaine, France, Algérie, Etats-Unis, Union européenne (UE), ONU et Organisation internationale de la Francophonie (OIF), Union africaine (UA), Afrique du Sud, Nigeria, organisation de la Conférence islamique (OCI), notamment. La France a décidé de suspendre "toutes ses coopérations régaliennes avec le Mali", a demandé le respect de l'intégrité physique du président Touré et la libération des personnes détenues. Son ministre des Affaires étrangères, Alain Juppé, a souhaité des élections "le plus vite possible". Pour Jean Ping, président de la Commission de l'UA, le putsch "constitue un sérieux recul pour le Mali et pour les processus démocratiques en cours sur le continent". Le chef de l'OCI s'en est dit "profondément choqué". Le président nigérien Goodluck Jonathan a parlé d'"un revers" pour la démocratie en Afrique. L'Algérie a exprimé sa "grande préoccupation", l'UE a réclamé le retour de l'ordre constitutionnel et le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a appelé à une résolution pacifique des "doléances". Les Etats-Unis ont demandé "le retour immédiat de l'ordre constitutionnel au Mali, dont l'autorité pleine et entière du pouvoir civil sur les forces armées, et au respect des institutions et traditions démocratiques du pays". AFP  

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