Course à la présidentielle 2012 : Les partants, les hésitants et les non-partants
Si certains candidats se sont déjà déclarés à la prochaine élection présidentielle, force est de reconnaître que beaucoup de potentiels candidats sont toujours en train soit d'hésiter, soit de vouloir carrément mettre fin à leur dessein. Par manque de moyens ou par défaut de motivations. Parmi les grands partis, seul le PDES rechigne pour le moment à aligner un poulain. Quant à Yelema de Moussa Mara, il vient d'être court-circuité par la Codem de Housseini Amion Guindo qui a pu convaincre ses alliés du PUR de la pertinence de sa candidature.
Même si pour le moment aucune femme n'est annoncée comme ayant réservé une place dans le starting-block de la présidentielle de 2012, ce ne sont pas les candidatures féminines qui vont manquer. Avec une dame à la Primature, une dame à la présidence de la République ne pourrait plus étonner. Car, de la Primature à Koulouba, il n'y a pratiquement qu'une petite distance pour celles qui savent se battre. Et parmi la gent féminine, les amazones font floraison.
En attendant qu'elles se fassent connaître du grand public, ce sont les hommes qui se disputent (déjà ?) le fauteuil douillet qu'occupe le président ATT depuis bientôt dix ans. Ce dernier, pour cause d'impossibilité de prorogation, prépare son départ du palais pour le 8 juin. Et cela dans la plus grande discrétion. Car, jusque-là, même les démiurges les plus savants n'ont pu percer ses pensées afin d'y déceler celui ou celle pour qui son cœur pencherait pour s'asseoir dans le fauteuil tant convoité qu’il va devoir quitter dans dix petits mois. Oh ! Que le temps passe vite à Koulouba !
Parmi les partants connus, il y a le candidat de l'ADEMA, Pr. Dioncounda Traoré, qui a pu (pour l'instant ?) mettre sous le boisseau l'ambition de ceux qui voulaient lui ravir la vedette en l'expédiant…hors de course. Soumaïla Cissé sera investi solennellement, le dimanche prochain, candidat du parti qu'il a créé il y a un dizaine d'années. Il y a quelques jours, le président de la Codem, l'honorable Housseini Amion Guindo, a été désigné par les PUR (Partis unis pour la République) pour défendre les couleurs de cette formation hétéroclite d'une quinzaine de partis. Un autre candidat qui travaille depuis longtemps à asseoir les bases de sa formation politique, le RpDM, à savoir Dr. Cheick Modibo Diarra, a déclaré, il y a de cela plusieurs mois, dans les colonnes de l'Indépendant, qu'il sera candidat si les lois et textes du pays ne lui barreront pas le chemin…Il y a également celui qui anime aujourd'hui le débat sur la question de candidature au sein du PDES, à savoir Jeamille Bittar, 1er vice-président du parti présidentiel et non moins président d'honneur de l'Union des Mouvements et Associations pour le Mali (UMAM). D'autres candidats, plus ou moins connus, ont signalé qu’ils sont dans la course à l'instar de Cheick Bougadary Traoré, le fils de l'ancien président Moussa Traoré ou Madani Tall de l'UDM. La liste n'est pas exhaustive.
Parmi les hésitants, il y a plusieurs leaders du PDES qui attendent que le président ATT les poussent à cela. Sinon ils n'iront pas. Au sein même de cette formation politique, les avis sont divergents, parfois diamétralement opposés. Il y a d'un côté, les partisans de la ligne défendue par le 1er vice-président Jeamille Bittar, qui soutiennent mordicus qu'il faut que " le parti ait son candidat " et de l'autre, il y a ceux qui veulent faire amarrer le parti à un autre afin que ce dernier le traîne jusqu'à Koulouba. Au sein du parti dont la présidente d'honneur est la Première Dame au bon cœur, Madame Touré Lobbo Traoré, il y a comme une sorte d'attentisme, de peur de l'eau froide, de peur des élections. Sinon la question ne devait point se poser quand on sait que ce parti a été créé avant tout, si l'on en croit ses initiateurs, pour soutenir les actions et défendre le bilan d'ATT. Maintenant et après son départ du pouvoir. Si une telle déclaration est sincère, pourquoi alors faire l'école buissonnière et refuser de croiser le fer avec les autres partis pour conquérir Koulouba ?
C'est donc un faux débat qui est en train de ronger le PDES qui, lors de sa première convention nationale, n'aura aucun subterfuge pour éviter de répondre à la question portant sur la nécessité d'une candidature interne au parti. A défaut d'une réponse claire du président du parti, malheureusement ballotté entre les deux tendances, il est fort à parier qu'on assistera aux obsèques du PDES avant la fin de la durée de vie que Dieu a confiée à ce parti né pourtant avec une cuillère d'argent dans la bouche. Mais qui peine toujours à se manifester sur le terrain de la…présidentielle 2012. C'est dire que pour le moment, le PDES est non partant. Car dans le programme de sa convention nationale des 29 et 30 octobre 2011, nulle part on ne parle de candidature à l'élection présidentielle de 2012. De quoi faire perdre espoir à un ATT dont la défense du bilan constitue une préoccupation bien compréhensible pour un homme qui a tant donné à son pays.
Mamadou FOFANA
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