Création d’une "force Spéciale" pour assurer la sécurité des institutions de la République : La fuite en avant d’un Premier ministre manipulé

Juillet 16, 2012 - 11:25
Juillet 16, 2012 - 10:45
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Plus déterminé à conserver son poste de Premier Ministre de la Transition au Mali, plutôt que de s’atteler à accomplir les principales missions à lui confiées (libération des régions nord et créer les conditions pour l’organisation d’élection libres, crédibles et transparentes), le Dr Cheick M. Diarra est devenu une véritable marionnette entre les mains d’une minorité d’hommes politiques et de certains militaires. [caption id="attachment_68092" align="alignleft" width="330"] Dr Cheick Modibo Diarra, Premier Ministre de la transition[/caption] C’est ce qui explique "sa" précipitation à annoncer la création d’une "force spéciale" malienne pour "protéger" les institutions de la République". Histoire de faire bloc derrière les ex putschistes et leurs amis politiques qui se sont toujours opposés au déploiement d’une force de la CEDEAO pour remplir la même mission. Comme nous l’écrivions dans notre dernière édition (26 mars du lundi 9 juillet), l’Armée malienne connaît de nos jours une division sans précédent. Parce que, depuis le 22 mars 2012, des officiers supérieurs, des sous-officiers et des hommes de rang compétents et patriotes ont été arrêtés, emprisonnés et continuent d’être torturés et humiliés. D’autres, craignant d’être victimes de vengeance ou de règlement de compte sont éparpillés dans la nature. L’armée malienne est de nos jours confrontée à un problème d’antagonisme entre les "bérets", entre officiers supérieurs et subalternes etc… Dans cette situation, il est évident qu’une "force spéciale", une autre "armée" ne saurait qu’approfondir d’avantage la division au sein de l’Armée nationale. Parce que, à coup sûr, celle-ci n’a d’autre choix que d’être du côté de ceux qui ont choisi les éléments qui la compose. Et, logiquement, ce n’est ni le P.M, ni son gouvernement qui ont choisi ces hommes qui composent cette force de 1200 hommes dite spéciale. Dans ces conditions, qui protégeront-elles ? Sur ordre de qui ? Point n’est besoin d’être un ancien travailleur (planton, coursier, observateur, ou navigateur) à la NASA pour connaître la réponse. Le déploiement des forces de la CEDEAO pour protéger les institutions de la République : une nécessité ! C’est encore frais dans nos mémoires, cette inadmissible et incroyable agression, (en plein jour) ce 21 mai 2012 du Président de la République par intérim au palais présidentiel de Koulouba par des manifestants programmés et sensibilisés pour commettre leur acte indigne et lâche. Pourtant, ce jour là, les malfaiteurs s’étaient rendus bien avant, à la primature, sans avoir eu le culot de s’attaquer physiquement ou verbalement au P.M Cheick M. Diarra. Non plus, ils n’avaient pas osé s’en prendre à aucun membre de son gouvernement. Pourquoi ? Parce que, tout simplement, de consignes, il n’en avaient pas reçus dans ce sens et en plus, le P.M et les membres de son gouvernement étaient protégés par des "forces spéciales". L’évidence était là : certaines Institutions de la République étaient protégées, d’autres comme la présidence de la République, l’Assemblée Nationale, exposées. Aussi, des journalistes, d’autres personnalités politiques, militaires et civiles continuent d’être enlevés (ou arrêtés) sans justification aucune. Dans cette situation, qui, en dehors du P.M, des membres de son gouvernement, les ex membres du CNRDRE, leur ex (ou actuel) président et leurs amis de la 25ème heure, pourraient être en sécurité, parce qu’est née une force dite spéciale ? Personne ! En fait, cette Force "spéciale" malienne créée en catimini, n’est autre qu’une initiative de certains militaires, leur patron et une minorité d’hommes politiques maliens en manque de popularité et sur qui, le P.M Dr Cheick M. Diarra fonde ses espoirs pour demeurer à sa place jusqu’à la fin de la transition. Du coup il est devenu leur marionnette A titre d’exemple, pourquoi a-t-il préféré, le Dr Diarra envoyer un membre de son gouvernement à la rencontre de Ouaga au lieu d’y être lui même ? Pour rappel, la COPAM (coalition des organisations Patriotiques pour le Mali) avec ses principaux leaders (Hamadoun Amion Guindo, Oumar Mariko, Blaise Sangaré et même IBK) avaient décidé de Boycotter ladite rencontre. Le premier ministre ne pouvait donc qu’être "Solidaire" avec eux. Cette "Force spéciale" sera naturellement du côté de ceux qui l’ont créée. Cela, au détriment de leurs "ennemis" dispersés dans la nature ou croupissant actuellement en prison. Toute chose qui justifie absolument le déploiement urgent d’une force de la CEDEAO à Bamako afin d’assurer la protection des Institutions de la République. Parce que cette force là, ne sera pas du côté de tel ou tel clan, famille, amis ou autres. Elle sera là pour tous. Cela n’est nullement une honte, ni une perte de dignité pour l’armée malienne et le peuple malien. A problème spécial, solution spéciale. Des militaires maliens de la CEDEAO ou des Nations Unies ont eu à accomplir des missions du genre dans d’autres pays, en Afrique et hors du continent. Aucun pays ne peut s’en sortir seul face à la lutte contre le terrorisme. Celle-ci ne se négocie pas "sous un arbre à palabre". Si c’était le cas, il y a bien des arbres à Kidal, Gao et Tombouctou. Le P.M Dr Cheick M. Diarra, son gouvernement et leurs manipulateurs doivent arrêter leur histoire de nationalisme et se rendre à l’évidence : sans l’appui et le soutien de la Communauté internationale, le Mali ne sortira pas de cette situation. Eux non plus. Ce qu’il y a à faire actuellement, c’est surtout, réconcilier l’Armée avec elle même, en faire Une seule. Toute chose qui passe nécessairement par la libération de tous les militaires arrêtés du 22 mars 2012 à nos jours et un appel à tous ceux qui, de crainte d’être victimes de règlements de comptes se sont dispersés dans la nature.   Boubacar Sankaré  

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