Création d'une unité d'élite pour sécuriser la transition : Une autre duperie de Cheick Modibo Diarra

Juillet 10, 2012 - 18:33
Juillet 11, 2012 - 07:08
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Pour camoufler sa gêne (du reste, générale) à voir la sécurité des institutions de la République assurée par une troupe de la CEDEAO, le Premier ministre Cheick Modibo Diarra a opté rapidement pour la mise en place d'une "force d'élite de 1200 hommes pour faire le job", selon l'expression du ministre de la Communication, porte-parole du Gouvernement. Cette unité d'élite, on ne sait pour quelle raison, devrait dépendre du Premier ministre. Stratégie de fuite en avant de Cheick Modibo Diarra ou ruse pour mettre les institutions sous sa coupe ? Une autre duperie, après de celle de l'audit des institutions de la République qui nous a fait perdre trop de temps pour la reconquête du nord. [caption id="attachment_77481" align="alignleft" width="346" caption="Le ‘’PM’’ de la transition, Dr Cheick Modibo Diarra"][/caption] En décidant de la création d'un corps d'élite indépendant de 1 200 éléments, chargé d'assurer la protection des institutions de la République, le Premier ministre de transition, Dr Cheick Modibo Diarra, n'a manifesté qu'une fuite en avant. Il voyait venir la CEDEAO, qui ne comprend pas que le chef du Gouvernement malien, qui a fait la fierté du Mali, d'Afrique et d'ailleurs, soit incapable de proposer une solution à même de sortir le Mali de l'impasse dans laquelle il se trouve depuis le coup d'Etat du 22 mars 2012. En lieu et place d'un plan d'urgence, le chef du gouvernement nous présente un véritable marché de dupes. A propos de la création d'un corps d'élite indépendant de 1 200 éléments, chargés d'assurer la protection des institutions de la République, la question est de savoir pourquoi le gouvernement Cheick Modibol a attendu que la CEDEAO en fasse la demande. Faut-il rappeler que "gouverner, c'est prévoir" ? Dr Cheick Modibo Diarra sait mieux que quiconque dans quelles conditions il a pris les rênes du gouvernement. Il a assisté, impuissamment, à toutes les arrestations arbitraires des personnalités civiles et militaires avec leur corollaire d'agression physique, de vol et pillage des biens publics et privés. Des comportements d'une autre époque qui ont contraint plusieurs personnalités à quitter le pays. Le Premier ministre de "pleins pouvoirs" n'a pu rien faire pour stopper cette avalanche de violations des droits humains, si ce n'est produire des communiques laconiques de condamnation de ces actes crapuleux perpétrés par des éléments de l'organisation sans visage basée à Kati. Il a fallu que la CEDEAO hausse le ton pour que Cheick Modibo Diarra se décide à réagir. Le Chef du Gouvernement fait croire que le Mali dispose de forces armées et de sécurité pour sécuriser la transition. Heureusement que le ridicule ne tue plus au Mali. Sinon, comment comprendre qu'une armée, encore au service d'un capitaine dont les alliés et associés continuent de perturber la transition, puisse sécuriser les institutions?

 Pourquoi pas une unité spéciale pour libérer le nord ?

 La tentative d'assassinat du président Dioncounda Traoré, jusque dans son bureau au Palais de Koulouba, par des badauds embobinés par des pro-putschs, prouve à suffisance que  l'armée malienne, celle qui détient encore le pouvoir des armes, comme aime à dire le capitaine Sanogo lui-même, est complice de la situation d'insécurité que nous vivons aujourd'hui. La création d'un corps d'élite indépendant de 1 200 éléments, chargé d'assurer la protection des institutions est une farce, tout comme l'audit des institutions de la République, annoncé par le chef du gouvernement Cheick Modibo Diarra. Combien de temps faudra-t-il à cette unité pour parfaire sa formation quand on sait qu'il ne reste plus que neuf petits mois pour le reste de la transition fixée à douze mois ? Pourquoi ne pas envisager une unité spéciale pour libérer les régions du nord, Tombouctou, Gao, Kidal et une partie de Mopti (Douentza) tombées aux les mains des bandits armés et autres jihadistes depuis le coup d'Etat du 22 mars 2012 ? Vivement l'arrivée des troupes de la CEDEAO pour appuyer l'armée malienne non seulement pour sécuriser la transition, mais également pour reconquérir le nord.   Un véritable pilotage à vue ! Voilà ce à quoi nous assistons au Mali avec le Premier ministre de transition, Dr Cheick Modibo Diarra. L'ex-navigateur interplanétaire de la NASA a encore la tête dans les nuages. Plaise à Dieu qu'il redescende sur terre. Alassane DIARRA    

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