Crise au Haut conseil islamique du Mali : El hadj Aboubacar Sadio Samassékou, 1er vice-président de l'organe de contrôle démissionne de son poste
Mécontent de l'absence d'un débat démocratique au sein du Haut conseil islamique et de la conduite des affaires courantes par quelques personnes, le premier vice-président de l'organe de contrôle, El hadj Aboubacar Sadio Samassékou, déclare avoir pris ses responsabilités en démissionnant du bureau.
Dans une correspondance qu'il nous a envoyée, le premier vice-président de l'organe de contrôle du Haut conseil islamique du Mali, El Hadj Aboubacar Sadio Samassékou, annonce sa démission pure et simple de la plus grande association religieuse du Mali. Conscient que la principale mission du HCI est de guider les musulmans à renforcer leur foi dans la pratique de l'islam et que cela n'est possible que dans la cohésion sociale, l'ordre et la discipline, El Hadj Aboubacar Samassékou déclare avoir quitté l'association en raison du manque de transparence dans la gestion du bureau, du non-respect des principes cardinaux mais aussi de la monopolisation du bureau par une poignée de personnes. Il ajoute qu'aucune structure du bureau ne joue pleinement son rôle par suite d'empêchement de certaines personnes qui " ont pris en otage le bureau exécutif national ". El Hadj Aboubacar Sadio Samassékou déplore aussi qu'aucune solution appropriée n'a été trouvée pour le problème des enfants talibés ambulants dans les rues de Bamako et ailleurs. Aussi, la procédure pour la désignation des représentants du HCI à la Ceni n'a pas été respectée. Le premier vice-président de l'organe de contrôle s'insurge contre la création du ministère des affaires religieuses qui n'a pas fait l'objet d'un débat démocratique au HCI, encore moins d'une concertation nationale.
Enfin, El Hadj Aboubacar Sadio Samassékou charge le Haut conseil islamique pour les rôles joués dans l'avènement du coup d'état et du meeting organisé au stade du 26 mars. Lequel a mis en exergue l'orientation politique de l'institution religieuse.Faute d'avoir gain de cause dans sa demande de dissolution de l'actuel bureau, El Hadj Aboubacar Sadio Samassékou à travers cette correspondance, déclare avoir désormais pris ses distances avec le Haut conseil islamique du Mali.
Abdoulaye DIARRA
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