La mission d'apaisement de la Cédéao a quitté Bamako, hier samedi 20 juin, en proposant notamment la reprise partielle des élections législatives dans des circonscriptions où la victoire a changé de camp. Proposition mise sur la table des 9 sages de la Cour constitutionnelle. La cour est désormais au centre des débats. Au moins 4 membres de l'instance ont présenté leur démission pour tenter de contribuer à la décrispation.
« Oui, c’est vrai… J’ai, selon la procédure, déposé ma lettre de démission », a déclaré à RFI l’un des neuf sages de la Cour constitutionnelle. Notre interlocuteur ne veut pas en dire davantage, mais acquiesce lorsqu’on lui fait remarquer que son geste peut s’apparenter à une volonté de décrisper l’atmosphère tendue. Au moins trois autres membres de la Cour ont également présenté leur démission.
Cette institution de la République est au centre de la crise politique. Ce sont les résultats définitifs, publiés lors des dernières législatives dans certaines circonscriptions électorales, qui ont mis le feu aux poudres. Des résultats qui ont fait entrer à l’Assemblée nationale des candidats qui avaient été préalablement déclarés battus par le ministère malien de l’Administration territoriale. La Cour constitutionnelle est jugée responsable selon les manifestants des fraudes électorales.
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Au total, l’élection d’une trentaine de députés est fortement contestée. Parmi eux, celui qui est aujourd’hui président de l’Assemblée nationale du Mali.