Crise au Mali: un ministre burkinabé en visite à Alger, le dialogue politique toujours privilégié

AFPAFP
Juin 27, 2012 - 11:04
Juin 27, 2012 - 11:04
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[caption id="attachment_61930" align="alignleft" width="350" caption="Djibril Bassolé (Chef de la diplomatie burkinabé)"][/caption] ALGER - Jibril Bassolé, ministre des Affaires étrangères du Burkina Faso, pays chargé par les pays d'Afrique de l'Ouest d'une médiation au Mali, s'est prononcé mercredi à Alger pour le dialogue politique au Mali tout en n'excluant pas l'option militaire. J'ai été envoyé en Algérie au nom de la médiation de la Cédéao (Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest) pour travailler avec les autorités algériennes sur les meilleures voies pour aider le Mali à sortir de sa crise, a déclaré M. Bassolé à l'issue d'une séance de travail avec le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel. Nous sommes tombés d'accord pour privilégier le dialogue politique, a-t-il expliqué, mais l'option militaire n'est pas exclue pour mettre fin à la crise malienne, a-t-il ajouté, cité par l'agence APS, en précisant que cette éventualité devait absolument s'adapter à l'évolution du processus politique. La concertation permanente avec l'Algérie, frontalière avec ce pays en conflit interne depuis mars, est absolument nécessaire pour régler la crise malienne, selon M. Bassolé, qui s'est également entretenu avec son homologue algérien Mourad Medelci. Evoquant la convergence de vues entre Alger et Ouagadougou sur l'urgence de travailler ensemble pour un retour rapide de la stabilité au Mali, M. Messahel a rappelé la position de son pays: régler la crise par la voie du dialogue et la négociation, et permettre aux Maliens de gérer l'avenir de leur pays dans le cadre de leur intégrité territoriale. Nous agirons à la demande des Maliens comme nous l'avons toujours fait, a-t-il assuré, ajoutant que l'Algérie va accompagner les efforts du gouvernement malien pour l'encourager tout en recherchant le meilleur dialogue avec les acteurs du nord du Mali. Nous faisons toujours la distinction entre les populations du nord du Mali et le terrorisme et le crime organisé. Sur ces questions-là, il n'y a pas d'équivoque, a souligné M. Messahel. Une délégation du collectif des ressortissants du Nord du mali (Coren) séjourne actuellement à Alger, selon des membres de ce collectif, et ceci alors que des affrontements entre rebelles touareg et islamistes ont éclaté mercredi dans le nord malien. Cette région est contrôlée depuis bientôt trois mois par des groupes armés aux objectifs divergents, islamistes et touaregs indépendantistes. L'Algérie a reçu des derniers mois nombre de responsables touareg et maliens, dont le Premier ministre de transition Cheikh Modibo Diarra le 13 juin dernier. Le Mali, l'Algérie et le Burkina Faso ont toujours affirmé jusqu'à présent qu'il fallait exclure l'option militaire. Lundi, le président algérien Abdelaziz Bouteflika a reçu l'envoyé spécial de l'Ivoirien Alassane Ouattara, chef en exercice de la Cédéao. L'Algérie avait parrainé en juillet 2006 un accord de paix dans la région de Kidal (nord-est du Mali) conclu entre l'aile politique de la rébellion touareg de l'époque et le gouvernement malien. La situation dans ce pays devait par ailleurs occuper une partie des trois jours de réunion du Comité international des services de renseignement et de sécurité africains (Cissa), dont la 9e session s'est ouverte mardi soir à Alger. Le président de la Commission de l'Union africaine Jean Ping, présent à cette réunion, a eu des entretiens mardi soir avec M. Messahel en marge des travaux. (©AFP / 27 juin 2012 18h26)

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