Crise au Nord : La course derrière le cessez-feu
Malgré l’occupation du camp de Tessalit par les rebelles, on est en passe de trouver une solution négociée aux combattants qui opposent les éléments du Mouvement national de libération de l'Azawad à l’armée depuis le 17 janvier dernier. Le week-end dernier a été marqué par un intense ballet diplomatique avec des déplacements des délégations maliennes à Alger et à Tripoli.
Après plusieurs jours de siège, le gouvernement a décidé d’abandonner sa position le dimanche 11 mars 2012 à Tessalit. Ce retrait stratégique est intervenu au moment où les initiatives diplomatiques prenaient de l’ampleur. Et le gouvernement est décidé de mettre fin aux combats d’ici quelques jours. C’est pourquoi, deux de ses émissaires étaient dans deux pays très concernés par la crise au nord comme la Libye et l’Algérie.
En effet, le ministre de l’Administration territoriale et des Collectivités locales, le général Kafougouna Koné, était en visite officielle en Libye où il a rencontré le CNT autour de la crise qui sévit au nord Mali. Malheureusement, cette visite a été troublée par des incidents dont des attaques des jeunes contre les locaux de l’ambassade du Mali à Tripoli. Malgré tout, le gouvernement est très satisfait de ce voyage, car les autorités de transition libyenne se sont engagées dans la voie de la résolution de la rébellion.
Pendant ce temps, son collègue des Affaires étrangères, Soumeylou Boubèye Maïga, se trouvait du côté d’Alger où les tractations sont actuellement en cours pour obtenir un cessez-le-feu. Une initiative soutenue par le Burkina Faso dont le ministre des Affaires étrangères est aussi très actif tout comme la diplomatie française très embarrassée par les crimes commis par les rebelles, veut aujourd’hui la fin des hostilités pour favoriser la tenue des élections aux dates prévues. D’ailleurs, le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, continue à vendre son idée d’une conférence régionale sur la paix au Sahel.
Reste à lui comme à tous les autres négociateurs de parvenir à convaincre les rebelles à renoncer à leur principale revendication d’indépendance qui ne peut pas être soutenue par la communauté internationale, a prévenu la semaine dernière le ministre burkinabé des Affaires étrangères, Bassolé. En tout état de cause, on n’a jamais été près d’un cessez-le-feu, car tout le monde a compris que tous y avaient intérêt.
Abdoulaye Diakité
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