Crise au Nord : La grogne gagne Bamako. Ségou ... aussi

Fév 2, 2012 - 18:30
Fév 3, 2012 - 09:42
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Suite à la situation d’insécurité qui prévaut dans le septentrion malien, nos compatriotes, en particulier les épouses,  les enfants et les parents  des hommes engagés au front sont descendus, tout comme à Kati et à Bamako, dans la rue. L’on se rappelle qu’après les manifestations de Kati, le président ATT s’était adressé à la nation  mercredi dernier. Il n’a guère rencontré l’effet escompté car dès le lendemain, il sera suivi d’autres mouvements aux allures d’insurrection. A Ségou, plus de mille  personnes ont  battu le pavé pour exprimer, à leur tour,  leur colère et leur indignation. Le 2 février 2012, le centre ville de Bamako était totalement paralysé et donnait l’allure d’une ville sinistrée. Les manifestants en furie avaient allumé des pneus à tous les carrefours : c’était le chaos. Ségou a connu également des troubles.  La Cité des 4444 Balanzans, à l’image de la capitale malienne a connu une animation particulière. Des femmes du Camp militaire, aidées par un fort contingent d’élèves de l’Institut de Formation des maîtres (IFM) de Ségou, ont manifesté hier. Selon nos sources, les manifestants, estimés à plus de 1000 personnes, ont bénéficié d’un encadrement des éléments de la police nationale et de la garde nationale. Démarrée à 10 heures 5 minutes, la manifestation, sous forme de marche est partie du Camp militaire de Ségou pour s’arrêter à l’Assemblée Régionale de Ségou, où après quelques slogans, elle est revenue à son point de départ, aux environs de 12 heures 45 minutes. Selon des témoins joints au téléphone à Ségou, les manifestantes scandaient des propos hostiles au Président ATT qu’elles accusent d’envoyer leurs maris et fils dans un mouroir au Nord. « Nous n’avons plus les nouvelles de nos maris et de nos enfants. Celles qui arrivent à rentrer en contact avec leurs maris ou leurs fils ne sont pas du  tout rassurées. Les nouvelles du genre, on n’a pas de munitions, nous ne sommes pas ravitaillés, ne sont pas du tout rassurantes ». Tels étaient les propos  des manifestantes de Ségou.   Assane Koné

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