Contrairement aux informations distillées dans la presse selon lesquelles la FIFA aurait officiellement reconnu le bureau de l’Inspecteur général de Police Boubacar Baba Diarra, une correspondance de l’instance dirigeante du football mondial vient de jeter le pavé dans la mare. Dans cette lettre en date de ce mercredi 25 février signée du Secrétaire général adjoint Markus Kattner, la FIFA précise une fois de plus, que la crise au sein du football malien « présente un caractère exclusivement qui ne tombe pas sous la compétence de ses organes ». Avant de tirer la conclusion en ces termes : « Par conséquent, et au vu de ce qui précède ne peut intervenir dans ce dossier ». Des précisions de taille qui sont diamétralement opposées à celles apportées par Baba et son clan qui affirment sur tous les toits que carte blanche leur a été donnée par le même organe pour décider du sort du football malien. Cela, dans une autre correspondance provenant de Zurich en date du 12 février 2015
Depuis que cette note du 25 février a été rendue publique aujourd’hui, des doutes commencent à s’installer sur l’originalité et l’authenticité de la fameuse lettre du 12 février.
« Même si la lettre est signée des mains de Joseph Blatter le patron de la FIFA, nous avons eu la certitude qu’il en est rien pour son contenu. Toute chose qui nous faire croire que la note a été rédigée avec des complicités de haut niveau non seulement avec le clan Baba mais aussi avec certains agents véreux de la FIFA qui auraient abusé de la signature de Blatter » nous indique une source proche du dossier. Ce qui est clair, c’est qu’avec cette correspondance d’où la FIFA évoque son incompétence, c’est qu’elle renvoie implicitement les deux parties devant le Tribunal arbitral du sport, dont l’une des parties à ce bras de fer compte saisir cette juridiction dans des meilleurs délais. Ces démarches prouvent à suffisance que la fin de la crise au sein du football malien n’est pas pour demain et qu’il est prématuré pour l’une ou l’autre partie de crier victoire.
A titre de rappel, ce sont plusieurs griefs qui sont formulées contre Boubacar Baba Diarra. Il s’agit entre autres, des suspensions illégales, l’attribution arbitraire des signatures des bancaires de la Femafoot au secrétariat général sans approbation du comité exécutif; la surfacturation multiple de prestations, la mauvaise gestion du renouvellement du contrat de sponsoring Orange et un conflit avec les clubs de ligue 1.
A Soufoutera
Une correspondance particulière
La rédaction de maliweb.net