Crise du nord : "Il faut s’attaquer aux causes profondes de la crise", selon Alger

AFPAFP
Octobre 7, 2013 - 18:31
Octobre 8, 2013 - 16:47
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[caption id="attachment_174150" align="alignleft" width="310"]Ramtane Lamamra Ramtane Lamamra[/caption] Le Mali est sortie de la crise institutionnelle après l’élection en août du président Ibrahim Boubacar Keïta mais reste confronté aux problèmes soulevés par les populations du nord du pays, a estimé mardi le chef de la diplomatie algérienne Ramtane Lamamra.   « La sortie de crise institutionnelle n’est pas toute la sortie de crise. Il faut s’attaquer aux causes profondes de la crise », a déclaré M. Lamamra à la radio publique, en réponse à une question sur la situation au Mali. « Il est nécessaire qu’un certain nombre d’étapes soient franchies », a-t-il ajouté.   Les rebelles touaregs et arabes ont annoncé samedi qu’ils reprenaient les négociations de paix avec le gouvernement, neuf jours après les avoir suspendues unilatéralement. « Nous avions toujours cru que la solution devait être malo-malienne. Nous avons pensé que nous avions le devoir d’aider », a dit le ministre algérien, dont le pays a mené des médiations entre touareg et représentants de l’Etat malien.   « Dans le nord, il y a des populations diverses, pas que les touaregs, il y d’autres groupes humains qui sont soumis aux affres de la vie et qui ont pu penser que la capitale était assez loin et qu’elle ne prenait pas toujours en charge leurs préoccupations », a ajouté M. Lamamra. Il a précisé que les réformes du président Keïta prévoyaient des « mesures appropriées pour redresser ces inégalités », avec un effort de décentralisation.   Pour M. Lamamra, la situation générale dans le Sahel est « préoccupante mais pas alarmante, parce qu’elle n’est pas normale et qu’elle détourne de précieuses ressources qui auraient pu être avantageusement utilisées dans la transformation démocratique des Etats ». La situation n’est pas alarmante parce que « le terrorisme n’a su prévaloir dans la région. Le terrorisme a pu être déjoué et l’unité du Mali a pu être préservée », a-t-il ajouté.   A aucun moment, le ministre algérien n’a évoqué l’opération française qui a chassé les islamistes du nord du Mali, même si Alger avait autorisé les chasseurs français à survoler son territoire en janvier pour aller neutraliser les groupes islamistes qui occupaient le nord du Mali.

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