Crise libyenne : Quand Abdoulaye Wade se trompe de combat… ATT se démarque d’un aîné gênant
Depuis l’entame des frappes de l’OTAN sur la Libye cautionnées par l’ONU via un projet à elle soumis par le France et la Grande Bretagne, a alors commencé le ballet diplomatique en vue de la reconnaissance des rebelles libyens installés à Benghazi. Le glas de cette pantalonnade vient d’être sonné par le président sénégalais Me Wade, qui depuis son accession au pouvoir ne fait que soutenir les rebelles sur le continent. Et dire que le Sénégal, tout comme le Mali, est l’un des pays africain s’étant engagés à réussir l’unité du continent au sacrifice de leur intégrité et unité nationales.
L’on se souvient que c’est le Sénégal de Me Abdoulaye Wade qui a accepté délivrer des passeports aux rebelles ivoiriens du mouvement Patriotique de la Côte d’Ivoire (MPCI) et le Mouvement Patriotique Ivoirien du Grand Ouest (MPIGO), afin de se rendre en France plus précisément à Marcoussis pour signer le fameux traité dit ‘’Accords de Marcoussis’’. Accord, qui dans le fond n’était qu’un coup d’Etat constitutionnel.
C’est encore Abdoulaye Wade qui vient une fois encore s’illustrer. Après avoir reçu une délégation du Conseil national de transition, le CNT libyen, après l’avoir reconnu comme représentant légitime du peuple libyen, le président Abdoulaye Wade est arrivé le jeudi 09 juin 2011, avec son fils Karim Wade dans son airbus accompagné de 2 mirages français à BENGHAZI, fief de la rébellion libyenne pour rencontrer les dirigeants du CNT passant ainsi à l’acte 3 de la mission à lui confiée par les occidentaux pour déstabiliser le régime du guide libyen.
Pour de nombreux observateurs cette visite du président sénégalais Abdoulaye Wade ressemble à une mise en scène, elle viserait avant tout à saper d’avantage le moral du guide libyen qu’à proposer une quelconque solution de sortie crise aux rebelles. Ce serait une visite téléguidée par les occidentaux et qui rentre bien en ligne de compte des stratégies de ces derniers pour effriter les derniers soutiens du colonel Kadhafi sur le continent quitte à déstabiliser l’Union Africaine (UA) laquelle reste encore opposée aux frappes de l’OTA.
Pour d’autres cette démarche du président Wade s’apparente à de la trahison, vu qu’il était un allié du leader libyen Mouammar Kadhafi en raison de leur combat commun pour la création des Etats-Unis d’Afrique. L’acte posé par Abdoulaye Wade est certes salué par les maîtres de l’impérialiste que sont la France, la Grande Bretagne et leurs alliés tant en Europe que sur le continent africain.
Wade et la question casamançaise
Comment comprendre que Me Wade, pour une cargaison d’armes saisie par l’armée nigériane dans l’un des ports de ce pays, et qui selon certaines sources était destinées aux rebelles Casamançais du Sénégal en provenance d’Iran, que pour ce motif, disions-nous, Me Wade, ait décidé de rompre les relations diplomatiques avec l’Iran ?
C’est dire que le partisan des rebelles en Libye et en Côte d’Ivoire ne supporte nullement le même phénomène, étant de nature à menacer son pouvoir. Comme écrit dans le livre Saint des Chrétiens « Avant de vouloir mourir pour Moi (le Messie), il faudra porter ta propre Croix…).
Ceci étant bien dit, il est opportun pour Me Abdoulaye Wade de régler les maux dont souffrent son pays à savoir : les coupures intempestives du courant électrique ; la cherté de la vie et surtout la rébellion en Casamance, qui aujourd’hui est la plus vieille des rébellions sur le continent africain.
Après avoir promis de mettre fin à cette rébellion lors de son accession au pouvoir avec le fameux « «Sopi », c’est la déception qui se lit aujourd’hui sur le visage de ses concitoyens, car le grand changement tant annoncé n’est jamais arrivé. En clair, Monsieur Wade s’occupe de la brindille tombée dans l’œil de son voisin et ignore la poutre visible dans le sien.
C’est le lieu de rendre hommage à son homologue malien Amadou Toumani Touré lequel, fort de la sagesse africaine et malienne, n’a pas craché sur le passé du continent encore moins oublié les bienfaits de Kadhafi pour son pays et pour toute l’Afrique dont le Sénégal de Me Wade.
A la faveur d’une récente sortie, le président malien, a, une fois de plus invité l’OTAN à arrêter les bombardements et à privilégier le dialogue, une réponse au père du regretté SOPI. L’appel d’ATT reste, en tout état de cause, le message du continent que le président Wade veut bien écarter d’un revers de main.
Pitoyable pour un « africaniste » en manque de reconnaissance !
Paul N’guessan
Quelle est votre réaction ?
![like](https://site.maliweb.net/assets/img/reactions/like.png)
![dislike](https://site.maliweb.net/assets/img/reactions/dislike.png)
![love](https://site.maliweb.net/assets/img/reactions/love.png)
![funny](https://site.maliweb.net/assets/img/reactions/funny.png)
![angry](https://site.maliweb.net/assets/img/reactions/angry.png)
![sad](https://site.maliweb.net/assets/img/reactions/sad.png)
![wow](https://site.maliweb.net/assets/img/reactions/wow.png)