Annoncé en début de soirée, le président Ibrahim Boubacar Keïta s’est finalement adressé tardivement à son peuple vers minuit en heure locale sur la chaîne nationale, l’ORTM. Parmi les annonces attendues : la question du remplacement des membres de la Cour constitutionnelle.
Depuis la démission d’au moins quatre juges début juin, cette haute juridiction est à l’arrêt. «
La Cour constitutionnelle sera remembrée dans les heures ou les jours à venir », a annoncé le chef de l’État, admettant que «
l’arbitrage du dernier scrutin par la cour sortante a posé problème et continue à poser problème. » Car les résultats des élections législatives ont été contestés par une partie de l’opinion qui dénonce des fraudes flagrantes.
Ces contestations, dans plusieurs villes du pays, ont abouti à la création du M5, un mouvement qui multiplie depuis début juin les manifestations. Un troisième rassemblement est d’ailleurs annoncé pour ce vendredi.
Mais ni la démission du chef de l’État, ni la dissolution de l’Assemblée nationale ou le changement de Premier ministre ne sont à l’ordre du jour, selon le discours du président IBK. Des revendications pourtant réclamées par l’opposition, dans son mémorandum du 30 juin.