Dans les boites de Bamako: C’est la pornographique à ciel ouvert !
Bamako, une ville pourtant légendaire et historique, baigne de plus en plus dans la vulgarité et les extravagances d’une jeunesse en plein délire et avide de sensations fortes. La célébrité d’un night club à dénomination libanaise (sis en commune II, à quelques mètres du Champ hippique, sur la route de Koulikoro) passe actuellement par la programmation, à des heures indues, de scènes publiques de sexe qui mettent en exergue de jeunes garçons et filles visiblement drogués et alléchés par l’appât du gain. En clair, la dépravation des mœurs gagne du terrain au Mali, à tel point qu’elle a atteint une voie de non retour dans la capitale.
On se croirait à Sodome ou à Gomorrhe ! Pour 25 000 F CFA, de jeunes gens sont prêts à tout pour « décrocher la timbale ». Des morceaux de « couper -décaler » et de « mbalack » pour satisfaire la libido de quelques clients dévergondés et aux yeux pétillants de perversion débordante. De quoi susciter une séance d’exorcisme. Dans ce night club proche de la route de Koulikoro et du Commissariat de police du 3è Arrondissement, tous les efforts déployés dans le cadre de l’éducation civique sont battus en brèche, surtout la nuit. Les pouvoirs publics sont donc interpellés sur cette dépravation des mœurs prônée par certains night-clubs, car le mal se propage et se généralise à une vitesse supersonique. Transmettez donc le message à la Commissaire Ami Kane de la Brigade des mœurs, au cas où elle n’en serait pas au courant.
Il n’y a pas longtemps, dans un bar chinois situé à Kalaban-Coura (sur la rive droite) où des personnes s’étaient retrouvées pour une collation lors de la « Fête des amoureux » (Saint Valentin), un jeune couple s’est permis de se livrer à des ébats sexuels en plein public ! Autour d’eux, des badauds applaudissaient et exhortaient les acteurs à faire mieux. Si l’on n’y prend garde, la multiplication de ces actes pervers pourrait déboucher sur un désordre social généralisé.
Tout a commencé par quelques faits anodins qui ont progressivement pris de l’ampleur. Lors des soirées sénégalaises et des nuits de « sabar » (pas de danse au Sénégal), les chansons obscènes ont été tolérées, alors qu’elles sonnaient l’alerte d’une dépravation morale et citoyenne. Le phénomène s’est aggravé avec le « grand saut » franchi par certaines femmes qui dès lors osaient exhiber leur intimité et découvrir leurs seins lors des soirées sous les applaudissements de badauds en déphasage avec les bonnes mœurs. Le pire, c’est que les services d’ordre n’ont pas sévi comme il le fallait.
Aujourd’hui, le mal a pris de l’ampleur. Les night-clubs et les salons VIP en prolifération dans la capitale viennent de prendre le relais avec des séances publiques de coït (nos excuses pour ceux qui seront outrés) qui attirent plusieurs spectateurs.
Ces salons VIP qui regorgent de proxénètes sont fréquentés par des pédophiles discrets qui y passent le plus clair de leur temps, alors que des tâches multiples les attendent dans leurs bureaux.
Hauts lieux de débauche, ces « sanctuaires » (lesdits salons VIP) attirent les jeunes filles qui espèrent y trouver des adultes vicieux qui usent de leurs atouts financiers pour fuir l’accoutumance conjugale. La pénombre artificiellement créée favorise des rapports sexuels discrets opérés avec un courage exceptionnel dans un cadre qui exclut la honte et le discrédit. En ces lieux, la loi contre la violation est mise « entre parenthèses ». Seuls comptent le spectacle, le profit et le plaisir.
Jean Pierre James
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