De retour au Mali, Traoré peine à relancer la transition
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Amateurisme et inaction
Porté au pouvoir par un accord-cadre signé au Burkina Faso le 6 avril, avec comme premier ministre un novice en politique, l'astrophysicien Cheick Modibo Diarra, le président Traoré était sommé par la communauté internationale de mettre en place un nouveau système de transition avant le 31 juillet. La pression venait aussi de l'intérieur. Son propre parti, l'Adéma, lui a réclamé avec insistance de se défaire du premier ministre, aux affaires pendant l'absence du président. L'astrophysicien était unanimement condamné pour son amateurisme et son inaction face aux violences des militaires, qui continuaient à arrêter qui bon leur semblait tout en prétendant avoir quitté le pouvoir. Or le président Traoré n'a pas explicitement déposé son premier ministre, se contentant de lui retirer la substance de ses attributions. Le plan du président pour la transition, sur le papier, traduit pourtant une volonté de large rassemblement. Dioncounda Traoré veut créer un Haut Conseil d'État, un gouvernement d'union nationale, un Parlement consultatif, le Conseil national de transition, et enfin une Commission des négociations chargée de la crise du Nord. Là où le bât blesse, pour l'opposition rassemblée autour d'IBK, c'est que le président intérimaire a décidé seul du format de ces institutions, et qu'il s'en, arroge la direction: c'est lui qui présidera le HCE, composé de lui-même et de deux vice-présidents, et encore lui qui mènera les consultations pour la formation d'un gouvernement d'union nationale.Ambitions régionales
Les opposants dénient au président intérimaire la légitimité nécessaire. Leur rejet tient en partie aux circonstances de l'arrivée au pouvoir de Dioncounda Traoré, qui reposent sur l'«accord-cadre» du 6 avril, concocté sous les auspices de la Cédéao, la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest. Plusieurs présidents de pays membres se plaignent en privé de ne pas avoir été réellement consultés par le médiateur de la Cédéao, le président burkinabé, Blaise Compaoré. L'hostilité des adversaires de la solution Traoré est autant tournée vers ce dernier que vers le médiateur, soupçonné d'ambitions régionales. C'est pourquoi IBK et ses amis préféreraient transférer le dossier à l'Union africaine, plus indépendante à leurs yeux. Mais cette option devrait d'abord être discutée, selon eux, dans le cadre d'une large concertation nationale rassemblant partis politiques et société civile. Une fois la feuille de route fixée, les membres de cette concertation désigneraient le gouvernement d'union national chargé de la mettre en œuvre. Bref, la démarche inverse de celle présentée par le président intérimaire. À moins d'un compromis de dernière minute. lefigaro.fr/ 30/07/2012 à 19:42Quelle est votre réaction ?
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