Beaucoup de Maliens s’offusquent des décisions prises par la CEDEAO. Cependant, les problèmes sont plutôt partis de la formation d’un gouvernement d’exclusion en lieu et place du gouvernement d’Union comme recommandé par l’accord-cadre du 06 avril 2012.
[caption id="attachment_63026" align="alignleft" width="350" caption="Cheick Modibo Diarra, Premier ministre malien du gouvernement de transition. © AFP"]
![](http://www.maliweb.net/wp-content/news/images/2012/04/Cheick-Modibo-Diarra-Premier-ministre-.jpg)
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Le gouvernement mis en place par Cheick Mohamed Abdoulaye Souad dit Modibo DIARRA est-il légitime, si l’on s’en tient à l’accord-cadre ? Pourquoi le CNRDRE l’a-t-il cautionné ? Et les forces vives ? Peut-on ou doit-on s’opposer à une décision de la CEDEAO ? Souveraineté obligeant peut-être !
La communauté a pris certaines décisions concernant la transition au Mali non pas unilatérales car le Président de la République du Mali était présent à la rencontre. Les putschistes du 22 mars ont rejeté lesdites décisions prises à Abidjan ce jeudi, qui prévoient la prolongation du mandat du Président par intérim pour la durée de la transition fixée à douze mois, au lieu des quarante jours prévus dans la Constitution, et l’envoi d’une force militaire à Bamako pour sécuriser la transition.
A l’analyse de la situation, il faut dire que c’est tout le Mali qui est fautif. Car, pros et anti putsch ont tous cautionné le gouvernement mis en place par Cheick Mohamed Abdoulaye Souad dit Modibo DIARRA. Lequel a violé l’accord-cadre en mettant en place son gouvernement. Alors qu’il y était indiqué de le constituer avec toutes les forces vives de la Nation. Du moment où il a été constitué en solo ou avec la complicité de la junte, il viole l’accord. Ainsi, il n’est pas aisé de s’opposer à la décision de la CEDEAO surtout que le Mali y était présent à sa plus haute instance, le Président de la République. Alors, nous estimons que le mécontentement de la junte ne fait qu’amuser la galerie.
Cependant, tout ne semble pas encore perdu sachant que les médiateurs (burkinabè et ivoirien) sont à pied d’œuvre pour trouver une issue favorable. Sinon si le Mali est soumis à des dures épreuves, nous ne pouvons que s’en prendre à nous-mêmes car nous n’avons pas été conséquents. Il ne sert à rien de courir, il faut aller à point. D’autant plus que le gouvernement Cheick Mohamed Abdoulaye Souad dit Modibo DIARRA n’est pas légitime. Et il a été cautionné par tous. Le CNRDRE qui pouvait se légitimer aussi bien au plan national qu’international a raté le coche en cautionnant également ce gouvernement de revanche comme indiqué par certains confrères. Car, il comprend exclusivement des proches de Moussa Traoré, le Président déchu, et les hommes de la CEDEAO.
Sur un tout autre plan c'est-à-dire pour préserver notre souveraineté, on peut s’opposer à la CEDEAO sinon «ambènodo», nous sommes tous responsables de cette déconvenue de notre patrie. Alors, laissons de côté notre égo et asseyons-nous pour trouver une issue favorable afin que notre pays reprenne sa marche vers l’avant. Sinon pourquoi ne pas laisser Dioncounda assurer la transition et puis donner un rôle et un contenu au CNRDRE pendant cette même transition ?
Boubacar DABO