Dégradation de la situation sécuritaire dans la région de Gao : Des milliers de déplacés aux portes de la Cité des Askia
La recrudescence de l’insécurité dans la région de Gao, plus particulièrement dans de nombreuses localités du cercle d’Ansongo, à la suite des multiples violations commises par les terroristes de l’EIGS sur les communautés, engendre des déplacements de populations vers la cité des Askia.
Cette dégradation de la situation a engendré des limitations d’accès aux services sociaux de base comme la santé, l’éducation et l’eau d’une part et d’autre part la réduction de liberté et de circulation des personnes et de leurs biens pour multiples raisons (enlèvements, extorsions, agressions, menaces et souvent assassinats).
Les populations civiles, témoins des multiples exactions commises par les terroristes de l’EIGS, éprouvant peur et angoisse, se sentent menacées et en insécurité. Face à cette situation, des mouvements de populations forcés ont été observés vers certaines grandes agglomérations comme Gao et Ansongo.
Deux localités qui reçoivent ainsi un afflux sans précédent de personnes déplacées internes. Lesquelles viennent s’ajouter à d’autres qui avaient fui les localités de la région de Ménaka frappées de plein fouet par les mêmes types de violences depuis mars dernier.
Il faut reconnaître que dans leur fuite, ces personnes n’ont même pas emporté le strict minimum. Elles sont dans le dénuement le plus total. Pire, cette situation risque de déboucher sur des confrontations puisque les communautés d’accueil vivent également dans une grande détresse à cause de la cherté de la vie.
À noter que, parallèlement à ces faits, l’insécurité urbaine a également connu une recrudescence au niveau de certaines villes comme Gao et Ansongo où les assassinats ciblés et les enlèvements sur fond de revendication de rançon se sont multipliés. C’est dire la nécessité d’une intervention rapide pour éviter une catastrophe humanitaire qui ne fait que se préciser.
À l’allure où les choses évoluent, de nombreuses localités de la région de Gao, plus précisément du cercle d’Ansongo, risquent d’être vidées de leurs populations.
Cheick B. CISSE
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