Départ d’ATT pour Dakar : Chaude minute à l’aéroport de Senou : Des soldats voulaient tuer l’ex Chef de l’Etat
ATT a quitté le sol malien pour le Sénégal, la peur au ventre. En effet, selon certaines informations, des militaires postés à l'aéroport ont commencé à tirer en l'air lorsqu'ATT s'apprêtait à embarquer dans l'avion spécial affrété par le gouvernement sénégalais. Pourtant ATT et son entourage étaient accompagnés de l'ambassadeur et, dit-on, du ministre sénégalais des affaires etrangères. Cela n'a pas dissuadé certains militaires maliens de tirer en l'air. L'équipage sénégalais en uniforme civil s'était apparemment préparé pour la circonstance. C'est ainsi qu'à leur tour les Sénégalais ont sorti leurs armes pour parer à toute éventualité. Selon nos sources, il y eut finalement plus de peur que de mal. Mais tout de même des soldats se seraient mis à insulter ATT. Un d'entre eux aurait même exigé à entrer dans l'avion, après avoir déposé ses armes, pour aller dire ses quatre vérités à celui par lequel tout le mal est arrivé.
La Rédaction
Aéroport de Senou
Difficile passage pour Soumaïla aussi
Certains militaires auraient aussi fait du zèle avant de céder le passage à Soumaïla Cissé en partance pour Paris pour des soins. Le candidat à la présidentielle de l'URD avait été blessé sérieusement au moment de son arrestation par des éléments de la junte. Ses proches avaient donc demandé et obtenu l'autorisation de l'envoyer en France. Malgré l'accord des autorités, des éléments de la junte ont voulu empêcher Soumaila Cissé d'embarquer, qui avait été pourtant accompagné par de hautes personnalités, dont le Premier ministre, l'ambassadeur de France, etc. Il a suffi que ceux-ci aient tourné le dos pour que des militaires se rebiffent et s'opposent à l'embarquement de "Soumi". Il aurait fallu l'intervention de Tieblé Dramé - il n'avait pas encore quitté l'aéroport - qui aurait rappelé l’Ambassadeur de France pour débloquer la situation. Il semble que certains militaires voulaient déjà tuer Soumi lors de son arrestation. Et c'est la présence de militaires français venus sécuriser l'avion d'Air France qui a dissuadé des militaires devenus incontrôlables. L'enseignement à tirer de tout cela est que la République parallèle de la junte continue d'exister malgré l'Accord-cadre, l'investiture du président par intérim et la nomination du Premier ministre. Il faut donc s'attendre à d'autres batailles en perspective, puisque Cheick Modibo Diarra n'est pas du genre à se laisser piétiner.
La Rédaction
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Octobre 10, 2012
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