Départ précipité de Cheick Modibo Diarra : Les vraies raisons d'une démission forcée

Déc 14, 2012 - 02:45
Déc 14, 2012 - 09:19
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Même si le président par intérim, Dioncounda Traoré, a reconnu dans son discours à la Nation mardi soir, que la démission du Premier ministre Cheick Modibo Diarra, sous la pression de l’armée, est la conséquence à une crise ouverte entre les deux personnalités, il nous est revenu que ce sont des rumeurs d’un nouveau coup d’Etat qui a amené le capitaine Amadou Haya Sanogo à se débarrasser de son« frère » de Ségou qui aurait récemment pris des contacts avec des officiers et des sous-officiers pour l’isoler. Des révélations difficiles aujourd’hui à vérifier. [caption id="attachment_110379" align="alignleft" width="350"] Cheick Modibo Diarra[/caption] Le départ forcé du Premier ministre, Cheick Modibo Diarra continue d’alimenter le débat et donne lieu à des explications aussi contradictoires qu’inattendues. Aux dernières nouvelles, on évoque même la préparation d’un coup d’Etat pour justifier son éviction. Des révélations lancées par le capitaine Amadou Haya Sanogo lors de son intervention à la télévision nationale (ORTM) le 11 décembre. « Quand un Premier ministre va jusqu'à payer des officiers, sous-officiers et militaires de rang pour se lever et l’appuyer ou l’assister au cas où il devrait partir, là c’est dangereux », a-t-il soutenu. Des sources concordantes appuyées par Jeune Afrique soutiennent que se sentant menacé, Cheick Modibo Diarra aurait sollicité des officiers supérieurs pour isoler les responsables de l’ex-junte. « C’est son directeur de cabinet, Oumar Konaté, qui serait chargé d’organiser cette réunion secrète entre lui et des militaires de haut rang, sans en informer le capitaine Sanogo. Quand les services de renseignements ont informé ce dernier de la rencontre, il a immédiatement appelé le ministre de la Défense, le général de brigade Yamoussa Camara, afin qu’il donne l’ordre à ce qu’aucun officier de l’armée ne réponde à l’invitation », raconte-t-on dans certains milieux qui ajoutent que le désormais ex-PM voulait faire une sorte de putsch contre le capitaine Sanogo » avec qui la guerre larvée a pris un tournant décisif la première semaine de ce mois. « Au conseil des ministres du 5 décembre, il y a eu un débat houleux entre les ministres proches du capitaine et le Premier ministre. Les premiers accusaient le second de s’occuper plus de la préparation de sa campagne pour la présidentielle prévue en 2013 que des problèmes du pays », confie une source proche de l’ancien Premier ministre qui pourrait faire une sortie médiatique pour donner sa version de l’histoire dans les semaines à venir. Des rumeurs circulants à Bamako, font croire que Cheick Modibo Diarra aurait refusé d’augmenter le milliard qu’il envoyait chaque à Kati pour l’entretien des éléments de l’ex-junte. Alors bonjour les déballages. Youssouf Coulibaly    

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