Samedi dernier à la Maison de la Presse, au cours d’une rencontre d’échange des organisations de la société civile sur la socio-politique et sécuritaire au Mali, Aminata Dramane Traoré, la présidente du forum d’un autre Mali, a fustigé les décisions prises à Abidjan par la Cedeao par rapport à la crise que traverse le Mali. Selon elle, l’organisation ouest africaine, veut « mettre les Maliens dos à dos ».
[caption id="attachment_63475" align="alignleft" width="250" caption="Aminata Dramane Traore"]
![](http://www.maliweb.net/wp-content/news/images/2012/04/Aminata-Dramane-Traore.jpg)
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Pour Aminata Dramane Traoré, au moment où le peuple malien croyait évoluer vers une situation de réconciliation, il est surpris par les décisions de la Cedeao qui ne font que mettre « les Maliens dos à dos ». Elle a également accusé la Cedeao de prendre des décisions sans tenir compte de la volonté du peuple malien. Quand Cheick Oumar Diarra dira, ancien Ambassadeur du Mali aux Etats-Unis dira que c’est un acharnement de la Cedeao contre le Mali, en insistant sur la violation, par la Cedeao , de l’accord-cadre du 6 avril dernier.
A l’en croire, la preuve de cet acharnement, c’est d’abord l’imposition illégale d'un embargo sur le Mali ainsi que la décision prise par la Cedeao d’envoyer des troupes au Mali pour sécuriser les organes de transition. L’acharnement c’est aussi le fait d’imposer la durée et un président de transition au peuple malien. Ces décisions doivent venir du peuple malien et non de la Cedeao.
Hamadoun Amion Guindo, président de la coordination des patriotes du Mali(Copam), a embouché la même trompette que son prédécesseur, mais et tenu à souligner que : «
les Maliens n’accepteront pas l’inacceptable. On ne veut d'aucuns soldats étrangers sur notre territoire». Il a également qualifié la décision de la Cedeao de « coup d’Etat historique ». Le president de la Copam , une coordination, qui soutient d’ailleurs les putschistes Hamadoun Amion Guindo, puisqu’il s’agit de lui, accuse la France qui veut faire éclater le Mali en passant par Alassane Dramane Ouattara qu’elle a imposé au peuple ivoirien.
En tout cas, c’est à l’unisson que la société civile a dit haut et fort « non au déploiement des soldats étrangers sur le territoire du Mali ». Ainsi, le peuple malien dans tous ses composantes est interpellé pour que la patrie ne s’engouffre pas davantage dans la crise.
Badra Aliou