Des enregistrements semblent confirmer le chantage de deux journalistes envers le roi du Maroc

Août 30, 2015 - 03:23
Août 30, 2015 - 03:23
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[caption id="attachment_1130882" align="aligncenter" width="630"]Des enregistrements semblent confirmer le chantage de deux journalistes envers le roi du Maroc LeMonde.fr - En l'échange de trois millions d'euros, les deux journalistes auraient accepté de ne pas publier un ouvrage à charge contre le roi du Maroc[/caption]

Ils sont soupçonnés d’avoir voulu faire chanter le royaume du Maroc. Et des enregistrements clandestins de conversations entre le journaliste Eric Laurent – mis en examen samedi avec sa collègue Catherine Graciet  –, et un avocat du royaume chérifien, publiés dimanche 30 août par le Journal du dimanche, semblent aller dans ce sens. Le journaliste français y réclamerait trois millions d’euros en échange de la non-publication d’un ouvrage à charge contre le roi du Maroc. « Je veux trois. - Trois quoi, Trois mille ?, interroge l’avocat. - Non, trois millions. - Trois millions de dirhams ? - Non, trois millions d’euros », aurait déclaré Eric Laurent lors de la première rencontre avec l’avocat, qui a enregistré l’échange avec son téléphone, dans un palace parisien le 11 août. Après la première rencontre, le Maroc porte plainte, et la deuxième se fait sous la surveillance de la brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP), mais c’est toujours l’avocat marocain qui effectue les enregistrements à l’insu des journalistes.

Une lettre engageant à « renoncer à la publication » signée

Il y résume la situation : « vous et madame Graciet, [êtes] disposés à renoncer à la publication de cet ouvrage, et de façon plus générale, [que] les informations sensibles que vous avez, vous étiez disposés à prendre l’engagement de les oublier », rapporte le JDD. A la demande de l’avocat, le journaliste assure que sa co-auteure Catherine Graciet sait pour « les trois millions ». L’hebdomadaire évoque la troisième rencontre et la méfiance de la journaliste, présente pour la première fois, qui fait changer le lieu de rendez-vous et demande à l’avocat de ranger son téléphone, alors posé sur la table. Dans une lettre que s’est procurée le JDD, les deux journalistes s’engagent à « ne plus rien écrire sur le roi du Maroc, en contrepartie du versement de la somme de deux millions d’euros », et réclament une avance. L’avocat leur aurait remis une enveloppe de 40 000 euros chacun et la (...) Lire la suite sur lemonde.fr

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