Est-ce une information de première main à prendre au sérieux ? En tout cas, dans sa volonté de gérer la crise malienne, le Président en exercice de la CEDEAO serait prêt à tout. Aussi, l’Ivoirien Alassane Dramane Ouattara (ADO) multiplie ses actions dans ce sens.
[caption id="attachment_57723" align="alignleft" width="300" caption="Son Excellence Alassane Dramane Ouattara"]
![](http://www.maliweb.net/wp-content/news/images/2012/03/alassane-Ouattara.jpg)
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En effet, depuis le mardi 1er mai, la junte militaire « maîtrise la situation » à Bamako et ses environs après plusieurs heures d’affrontements avec des forces loyales de l’ancien Président Amadou Toumani Touré renversé le 22 mars. Selon la junte, ce sont « des « individus malintentionnés » soutenus par des « éléments de l’étranger » qui voulaient « attaquer l’Aéroport, l’ORTM et la caserne de Kati (quartier général de la junte) », tout en « déstabilisant le processus de retour à l’ordre constitutionnel ». Mais le bilan des escarmouches a été très lourd : il y a eu plusieurs morts.
De « grandes oreilles » ont fait état de mouvements suspects de mercenaires en Côte d’Ivoire qui avaient délogé Laurent Koudou Gbagbo du Palais présidentiel. Aujourd’hui, les Ivoiriens se plaignent de la présence de ces mêmes mercenaires sur leur sol et qui procèdent à des actes de banditisme à travers tout le pays. Ils justifient leurs actes par le fait qu’ils ne perçoivent plus leurs rançons auprès de leur mentor. Du coup, les autorités ivoiriennes ne sont plus à mesure de les combattre. Et le Président ADO ne sait plus comment se débarrasser de ses « vieux amis ».
Du coup, la crise malienne est la bienvenue pour vider ses « bourreaux » de la Côte d’Ivoire et l’envoie des forces militaires de la CEDEAO au Mali, de surcroît à Bamako, pour défendre le gouvernement de transition n’est qu’un prétexte. Déjà, la plupart des pays de la CEDEAO, notamment le Nigeria, le Niger, le Burkina Faso et le Tchad sont défavorables à cette décision et ne sont pas « chauds » pour intervenir militairement, mais sont plutôt engagés pour la lutte contre Al-Qaïda, surtout à un moment où Boko Haram (un réseau de la nébuleuse) multiplie les attaques au Nigéria, l’Etat le plus puissant de l’espace CEDEAO.
« Ces chiens de guerre » du Président Alassane, qui sont de nationalités éthiopiennes et djiboutiennes, seront au Mali sous le couvert de la CEDEAO, vu que la plupart des pays de l’espace ont tapé du poing sur la table par rapport à une intervention militaire au terme de la transition au Mali. Lors de cette tentative de coup d’Etat, la junte a mis certains de ces mercenaires hors d’état de nuire. Ainsi va le Président « y voit rien » Alassane Dramane Ouattara dans son entêtement à gérer la crise malienne. Dans la nuit du lundi 30 avril au mardi 1err mai, la junte militaire a procédé à des arrestations et promis que « tous ceux qui sont impliqués seront activement recherchés et poursuivis ».
Jean Pierre James