Devant le parlement européen : IBK demande que "cessent les interférences" dans les affaires maliennes

Déc 10, 2013 - 22:35
Déc 10, 2013 - 17:48
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ibk micro1Devant les députés européens, réunis en session plénière mardi, le président de la République, Ibrim Boubacar Keïta, a demandé que "cessent les interférences" ainsi que "le romantisme vis à vis des Touaregs qui ne fait pas avancer les choses" Réunis en session plénière mardi, les députés européens ont reçu  le président de la République qui a tenu à leur dire ses vérités sur la gestion de la crise au nord du Mali. IBK  a d’abord assuré que son gouvernement allait "respecter les engagements" de "bâtir un Etat digne de ce nom, qui soit une réelle démocratie". "Nous serons comptables de chaque centime" de l'aide de plus de trois milliards d'euros promise par la communauté internationale. "Pour la corruption, c'est tolérance zéro", a-t-il souligné avant d’indiquer que la "relance des projets de développement" était "une urgence absolue". Concernant la priorité donnée à "la réconciliation nationale" avec les populations du nord du pays, il a demandé que "cessent les interférences" ainsi que "le romantisme vis à vis des Touaregs qui ne fait pas avancer les choses". "Le gouvernement a pris la pleine mesure" en créant un ministère de la Réconciliation nationale, qui "n'est pas un gadget" et en préparant "un plan de développement accéléré du Nord, qui permettra de corriger les déséquilibres" entre les régions maliennes, a déclaré M. Keïta. Le chef de l’Etat a par ailleurs "félicité" François Hollande pour "le courage" d'avoir décidé l'intervention militaire française en Centrafrique. "Je félicite François Hollande pour cette marque de courage qu'il a prise pour stopper le carnage en République centrafricaine", a déclaré IBK devant la presse, après s'être exprimé devant le Parlement européen à Strasbourg. Il s'est "incliné devant la mémoire" des deux soldats français "tués en mission" dans la nuit de lundi à mardi à Bangui. "Chez nous aussi, de jeunes Français ont donné leur vie pour que le Mali soit libre aujourd'hui. Nous ne serons pas ingrats", a-t-il rappelé. Soulignant "la solidarité" de la France, M. Keïta a regretté "l'incapacité africaine à résoudre les problèmes africains en Afrique". "Nous payons aujourd'hui le prix" d'avoir "toléré pendant longtemps des régimes qui n'étaient pas démocratiques" a-t-il conclu. YC

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